Plus de 40 membres ont participé à l’annuel souper des Rois d’Inuvik.
La quatrième édition du souper des Rois, organisée par l’Association des francophones du Delta du Mackenzie, a encore une fois été un succès. Le 23 janvier, ce sont entre 40 et 45 membres de l’Association qui se sont retrouvés à la Légion canadienne pour partager un repas et choisir leur reine et leur roi de la soirée. Selon l’agente de développement de l’Association, les quelques personnes qui n’étaient pas encore membres le sont devenues au cours de la veillée.
Andrée Bélanger a raconté à L’Aquilon le déroulement de cette soirée, qu’elle décrit comme « pleine d’ambiance ». « Après un apéritif, les invités ont mis leurs connaissances culturelles à l’épreuve. On a fait un jeu où chaque tablée devait réussir à associer des personnalités francophones avec leur rôle dans l’histoire. Les plus rapides ont eu le privilège d’aller se servir en premier. »
Après la dinde, la farce, les pommes de terre et le hachis de légumes, les invités se sont partagés le dessert : deux galettes des Rois. Une galette pour les hommes, et une autre pour les femmes. Un grain de café a été placé dans chaque galette et deux chanceux se sont retrouvés roi et reine.
Cette année, c’est Michelle Rees et Michel Lemieux qui ont porté la couronne, ou plutôt l’accoutrement. Comme s’en amuse Andrée Bélanger, ces deux souverains ont dû enfiler plusieurs couches de déguisement. « Il fallait qu’ils s’habillent chaudement pour ouvrir leur cadeau, rit-elle. C’est la reine qui a déballé le sien avec plusieurs longueurs d’avance sur le roi, qui a même eu besoin d’aide pour découvrir son cadeau, qui était une bouteille de Sortilège. »
Michel Lemieux estime quant à lui qu’il n’a pas été très chanceux. « Je ne voulais pas avoir la fève, avoue-t-il. Je n’ai pas réussi à finir ma part de galette, et c’est en jouant dans ma portion de gâteau que j’ai senti quelque chose de dur avec ma fourchette. » Bon joueur, il s’est tout de même prêté au jeu du déguisement. « Nous étions deux Michelle assis en avant de la salle. J’étais un peu jaloux, car la reine n’avait qu’un pantalon et une chemise à enfiler, moi j’ai dû mettre une robe, et ça m’a tout pris pour comprendre le fonctionnement de la robe. En plus, ils nous ont donné un manteau et des châles pour se mettre autour de la tête. On avait chaud! », commente-t-il.
L’ambiance était bonne sous le règne des deux Michel-le. Le roi a fait rire tous ses sujets en s’assoyant sur les genoux d’un autre pour qu’il l’aide à ouvrir son cadeau, alors qu’il portait de véritables mitaines inuites. « Mon rôle de roi s’est arrêté à 10 h, quand je suis parti », a tenu à préciser Michel Lemieux.
Selon Andrée Bélanger, les membres ont beaucoup apprécié le déroulement de ce souper. Elle mentionne qu’à travers les tables, on entendait parler français et que plusieurs francophiles ont été plus volubiles dans leur seconde langue au fur et à mesure que la soirée avançait. Les derniers fêtards ont quitté la salle vers 0 h 30.