le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 28 janvier 2010 16:33 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Santé

Services de santé Votre dossier médical sera désormais électronique

Services de santé Votre dossier médical sera désormais électronique
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Les TNO se modernisent pour améliorer le diagnostic des patients.

 

Ce n’est pas encore la fin des redondantes questions de pré-vaccination telles que « Souffrez-vous d’une maladie chronique? » et « Avez-vous une allergie particulière? », mais on s’y approche. Bientôt, ces renseignements seront ajoutés comme modules supplémentaires aux dossiers numériques sécurisés contenant les antécédents médicaux des résidents ténois. Ainsi, une infirmière ou un médecin qui prodigue des soins de santé à un patient aura instantanément accès à tous ses renseignements médicaux grâce à une connexion Internet.

C’est le 22 janvier que la ministre de la Santé et des Services sociaux, Sandy Lee, a annoncé l’implantation pan-territoriale du système informatique, appelé DSEi, pour dossiers de santé électroniques interopérables. Plus précisément, c’est au mois de mars 2010 que la plupart des professionnels de la santé des TNO auront accès à ce registre informatique alors que son déploiement dans les cliniques et les centres de santé ténois est en cours. Le coût total de cette modernisation est estimé à 5,7 millions de dollars provenant d’une organisation financée par le gouvernement fédéral : Inforoute Santé du Canada.

Pour la ministre, cette modernisation du système d’archives médicales est une étape clé. « Aujourd’hui, nous exposons une importante avancée technologique en matière de prestation des services de santé aux TNO. Ce dispositif est un outil innovant qui va combiner sécurité des patients et prestation des services », a présenté Sandy Lee.

Le DSEi offre désormais l’avantage aux TNO d’utiliser un portail électronique contenant les renseignements des patients, accessibles de partout. Par conséquent, un professionnel de la santé à Tsiigehtchic peut automatiquement avoir accès à tous les résultats de la batterie de tests qu’un de ses patients a effectués à Yellowknife ou en Alberta (les deux systèmes sont jumelés). Si le diagnostic d’un spécialiste est nécessaire, il est possible que plusieurs docteurs autorisés puissent se consulter avec les mêmes documents sous les yeux, sans nécessairement être au même endroit. Selon les autorités médicales, la confidentialité des renseignements sera également bonifiée. 

 

Plus de suivi

« Nous n’avons aucunement changé ce que nous avons le droit de récolter et de voir sur le dossier d’un patient. À l’exception que nous l’avons regroupé et rendu visible électroniquement », explique une technicienne du ministère, Michelle Hancsicsak.  Selon elle, cette situation est plus sécuritaire, car actuellement, il est impossible de savoir qui a pu examiner les résultats d’une analyse qui se trouvent dans un dossier sur une étagère. Mme Hancsicsak affirme qu’un historique des consultations est réalisable grâce au DSEi : « Avec notre système, il est possible de retracer quel utilisateur a consulté quel dossier médical grâce à une empreinte électronique ».  C’est cette sécurité qui rassure le coordonnateur du réseau santé TNO en français, Jean de Dieu Tuyishime. Ce dernier, qui a suivi l’implantation du dispositif en Alberta, rappelle qu’une infirmière a déjà été démise de ses fonctions pour avoir abusé d’un accès privilégié à certains dossiers médicaux. Persuadé que cet accès électronique constitue l’avenir, M. Tuyishime approuve son implantation aux TNO. « Il y a beaucoup de médecins qui suivent les différentes communautés des Territoires, signale-t-il. Ce système est une bonne façon de garder l’information et d’assurer un meilleur suivi des patients. » Par expérience, Jean de Dieu Tuyishime estime également qu’il est important pour les médecins de pouvoir se fier sur autre chose que les renseignements divulgués par le patient. « Même en étant de bonne foi, il se peut qu’un patient omette de signaler qu’il vit avec un stimulateur cardiaque depuis sept ans, alors qu’il lui faut passer un examen par IRM », donne-t-il pour exemple.