La dernière réunion de la Commission scolaire francophone (CSF) a brassé des affaires, car la direction générale de la CSF présentait sa dotation du personnel pour 2010-2011, bien qu’il reste encore des sources de revenus en attente de confirmation.
La semaine a été riche en rebondissements du côté de la CSF. Tout d’abord, lundi, on présentait un plan « initial » concernant la dotation du personnel lors de la réunion publique mensuelle. Ce dernier comportait la compression du poste de bibliothécaire à l’école Boréale et un « réaménagement de l’intérieur » à l’école Allain St-Cyr (ÉASC). Pour Philippe Brûlot, directeur général de la CSF, ces changements répondaient à des prévisions « conservatrices » de la CSF, c’est-à-dire des prévisions qui n’allaient changer en rien les services offerts aux élèves à leur rentrée scolaire 2010-2011.
« Pour cette année, en date d’aujourd’hui, il y a un petit déficit de 33 000 $ », expliquait Philippe Brûlot. Marie LeBlanc-Warick, la directrice générale adjointe de la CSF, a laissé tomber, en réunion, que si la commission scolaire n’affichait pas de déficit à la fin de l’année, elle n’allait pas, non plus, afficher un très grand surplus.
Philippe Brûlot a, quant à lui, précisé à L’Aquilon que l’argent de la CSF n’avait toutefois pas été dépensé dans tous les secteurs et qu’il ne s’attendait pas à terminer l’année en affichant un déficit. M. Brûlot a même mentionné à Radio Taïga qu’il ne rejetait pas l’idée d’un surplus. On apprenait aussi, dans le courant de la journée de mardi, au lendemain de la réunion publique, que la CSF avait reçu la confirmation d’un financement de 85 000 $ de la part du Programme d’appui aux droits linguistiques le jour même (mardi). M. Brûlot a alors partagé, en entrevue à Radio Taïga : « Juste là, on voit que le “déficit” est résorbé ».
M. Brûlot rassurait, en interview au journal : « Dès qu’on a la confirmation que nos sources de revenus vont être “réelles”, là on pourra reprendre, par exemple, la technicienne de bibliothèque, on pourrait engager d’autre personnel. » Il avertissait cependant que des nouvelles de ce genre pourraient ne pas être annoncées avant l’été, par exemple. En réaction à cette possibilité de compression d’un poste au sein de son établissement, la directrice de l’école Boréale, Sophie Call, répondait à L’Aquilon : « Je trouve bien ça dommage, car on semble prendre un pas vers l’arrière [puisque ce poste est nouveau de cette année], mais je comprends bien la situation financière de la CSF présentement. ». Elle ajoutait qu’elle comprenait aussi « l’envergure et l’importance du procès judiciaire » dans lequel la CSF se retrouvait et qu’elle était prête à faire des concessions, comme tout le monde, si tel était le besoin.
Lors de la réunion, lundi, les commissaires ont approuvé cette dotation du personnel, sous l’assurance qu’on n’irait pas au delà de ce dernier, et non sans poser de questions. Émilie Boucher a posé une myriade de questions sur le réaménagement de l’ÉASC. « J’appuie pour un document de commencement », a averti, à son tour, le commissaire Michael St-John, avant de donner son approbation au plan présenté par la direction générale.
Une chose est sûre, pour le moment, c’est que la CSF est en attente de réponses qui viendront certainement éclairer la situation dans les mois à venir, voir les semaines à venir. Pour le moment, si elle présente une dotation du personnel dans un plan « coupé à l’os », il semblerait que ce dernier, selon ses dires, n’a rien de définitif.
