La natation, pour les St-John, c’est une « activité pour la vie ». Cette famille francophone, bien connue à Hay River, a insufflé la passion de la natation à leurs cinq enfants, dès qu’ils en avaient l’âge.
« La natation, c’est une activité pour la vie », affirme Michael St-John, fier papa de cinq enfants âgés de 6 à 14 ans. Chacun leur tour, dès l’âge de cinq ou six ans, les enfants de cette famille ont commencé la natation. « C’est un sport que tu peux faire toute ta vie. Tu peux faire ça n’importe où et tu n’as pas besoin d’une équipe », dit le père pour expliquer ce qui le pousse à encourager ses jeunes à pratiquer ce sport.
Tout a commencé avec Malcolm, le fils de Michael St-John, un grand gaillard de 14 ans, absent lors de l’entrevue. Son père a raconté que c’est alors que son fils nageait à la piscine qu’un entraîneur de Hay River est venu à sa rencontre. Il lui a demandé si son garçon serait intéressé à faire de la natation, celui-ci paraissant être un bon nageur. Les choses se sont ensuite enchaînées : « Je suis tombé là-dedans avec lui [Malcolm] », raconte M. St-John, aujourd’hui aussi entraîneur.
Ensemble, ils ont découvert le monde de la natation et les occasions qu’il décèle. M. St-John a réalisé qu’il s’agissait d’un bon moyen pour véhiculer de bonnes valeurs à ses enfants. « Tu vas contre toi-même pour améliorer ton temps, mais tu as aussi des temps de compétition que tu peux atteindre », donne-t-il comme exemple, par ce fait, explique-t-il, ses enfants apprennent qu’ils récoltent le fruit de leurs propres efforts. « Ils peuvent mesurer facilement la relation entre l’entraînement et les résultats », ajoute-t-il.
Pour Graham St-John, 10 ans, la natation : « C’est mon sport préféré! ». Il confie qu’il adore la compétition. Cette saison, il s’est d’ailleurs qualifié pour les championnats de l’Alberta Age Group, lors des essais pour cette compétition à Edmonton. Il s’agissait de son but pour cette saison. Là-bas, il a d’ailleurs surpassé ses propres records personnels dans trois épreuves (le 100 mètres, le 200 mètres et le 400 mètres en style libre). En plus de tous ces exploits, Graham ajoute fièrement : « Ça me permet d’être en santé! ». D’ici le mois de juillet, le jeune nageur travaillera à se fixer de nouveaux défis!
Sa grande sœur Jasmine, 12 ans, affirme quant à elle que la natation, « elle n’aime pas vraiment ça. ». Elle préférerait demeurer à la maison. Respectant son choix, mais tenant à ce qu’elle ait une activité sportive, ses parents continuent de la pousser à pratiquer ce sport, ils ne l’obligent cependant pas à se rendre en compétition. « La compétition, c’est correct, mais ce n’est pas grand chose non plus », soutient M. St-John.
Pour le frère de Jasmine, Quinn, véritable âme sportive, la natation c’est, au contraire, surtout une histoire de médailles. Âgé de 8 ans, il préférerait devenir un grand joueur de hockey (la plupart des enfants de la famille St-John pratiquent aussi ce sport). Le jeune garçon avoue ne pas vraiment aimer s’entraîner à ce sport aquatique, mais comme il veut des médailles… il s’agit d’une étape obligatoire!
Si on demande à sa petite sœur, Nadia, âgée de 6 ans, pourquoi elle fait de la natation, la raison est bien simple : « Parce que j’aime nager! ». Aller à la natation, c’est aussi en profiter pour voir son amie Megan, avec qui elle nage. Nadia a d’ailleurs gagné sa première médaille aux Championnats des Territoires du Nord-Ouest, en février dernier. La fillette en est très satisfaite et compte bien avoir la chance de pouvoir en enfiler des nouvelles à son cou, dans un futur rapproché.
Comme quoi un même sport peut être vu de bien des manières dans une même famille!