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le Jeudi 8 avril 2010 11:52 Francophonie

Deux Québécoises en cavale Des touristes aux TNO… OÙ ÇA?

Deux Québécoises en cavale Des touristes aux TNO… OÙ ÇA?
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Pour leurs vacances de Pâques, si elles ont hésité entre le Québec, leur doux bercail, et les plages sablonneuses du Mexique, Geneviève et Pascale ont finalement choisi d’aller voir ce qui se passait dans le Nord. Quelques heures à peine après avoir franchi les frontières ténoises, les voyageuses ont découvert une réalité qui ne se transmet pas toujours dans un guide touristique!

 

Intriguées par l’exotisme du Nord, les deux enseignantes de Falher, une petite ville de 941 habitants, en Alberta, se sont lancées à l’aventure, la fin de semaine dernière.

« Tout le monde se demandait pourquoi on allait dans le Nord pour nos vacances », racontent-elles en riant. Et des rires, il y en a eu. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.

 

L’histoire de ce voyage remonte au mois de décembre, entre les vols d’Edmonton et de Montréal. Une sympathique brunette court pour attraper son vol. À ses côtés, une rouquine avec un beau manteau Canada Goose. « J’espère qu’on va arriver à temps! », lance la brunette à sa camarade de course. « Moi aussi! Je ne veux vraiment pas rater ce vol! », lui répond celle-ci. Elles éclatent de rire, franchissent les portes d’embarquement dans un temps record et ne se revoient plus.

Et bien, qu’on le croie ou non, le lendemain, la même brunette arrêtait une jeune rousse, par hasard, dans un restaurant montréalais : « On n’était pas sur le même vol hier? », demande-t-elle. Affirmative, Geneviève en était sûre, elle avait remarqué le Canada Goose. « J’en veux un! », dit-elle à sa camarade retrouvée. « Ah, ben, c’t’un petit luxe que je me suis payé, mais c’est très pratique aux TNO! », répond la rouquine. La discussion s’enchaîne, les Territoires du Nord-Ouest, journaliste à Hay River, enseignante à Falher, c’est pas si loin tout ça, « tu devrais venir faire un tour, nous voir! », lance la rousse.

En février, Geneviève a réussi à convaincre son amie Pascale de s’aventurer avec elle aux TNO, pour les vacances de Pâques. Le voyage est officiellement annoncé. Cap sur Yellowknife avec escale à Hay River, tout ça, dans la bagnole de Geneviève! Tout est réglé, il ne manque qu’à décoller.

Armées jusqu’aux dents (cartes, guides touristiques, skis de fond, etc.), les deux Québécoises se sont lancées sur la route, la fin de semaine dernière. À leur arrivée à Hay River, elles ont appelé leur amie journaliste… Malheur! Aucune réponse au bout de la ligne. Oh! Oh!

Un peu désappointées, les deux filles arrêtent dans un resto et partagent tout bonnement leur mésaventure à la serveuse. « Ah! La fille que vous cherchez, c’est une des meilleures amies de ma sœur, elle a un autre numéro, je peux vous le trouver! », leur répond celle-ci. En moins de deux, elles obtiennent le précieux contact.

Autre petite surprise, cependant, du côté de la journaliste, cette dernière, un peu lunatique, a complètement oublié la venue de ses copines albertaines. C’est donc le tablier au cou, la dinde sur le comptoir et rien dans le frigidaire qu’elle accueille ses invités.

« On va faire ça à la bonne franquette! » Un souper digne du génie créatif des trois filles (enfin) réunies et deux bouteilles de vin plus tard, les voyageuses désenchantent : la route de glace pour se rendre à Yellowknife menace de fermer. Résultat : pas de moyen de revenir au sud. Geneviève et Pascale avaient prévu tout leur voyage en fonction de leur automobile. « Personne ne nous a dit ça qu’il y avait une route de glace et qu’elle pouvait fermer! »

Assises dans la salle à manger de leur hôte, le cuir chevelu menaçant à tout moment de rompre avec leurs crânes et de les laisser chauves d’inquiétude, Geneviève, Pascale, Marla Mateus et la journaliste réfléchissent.

Que faire?

La suite… la semaine prochaine!