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le Jeudi 8 avril 2010 13:29 Francophonie

Immigration L’emploi reste la clef de la rétention

Immigration L’emploi reste la clef de la rétention
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Immigrer et travailler aux TNO, Fanny Pollet et Karim Latouche essayent de réaliser le combo parfait.

Deux Français débarquent à Yellowknife à la fin du mois de janvier, ils sont issus des campagnes de recrutement orchestrées par le Conseil de développement économique des TNO qui les a rencontrés à Paris à deux reprises. Avant d’immigrer au Canada, ils ont évalué ce qui les retenait en France par rapport à leur désir de changement. Avant de s’installer à Yellowknife, ils se sont amplement documentés sur cette ville qu’ils estimaient attrayante et dynamique entourée de grands espaces.

Après leur décision prise, ils attendent un an que toutes les étapes administratives se déroulent et qu’ils obtiennent leur statut de résident permanent et se concentrent sur la capitale des Territoires cinq mois avant leur arrivée. « On a choisi Yellowknife, car nos contacts nous disaient qu’il y avait beaucoup d’opportunités ici, au point de vue professionnel et que c’était un bel endroit pour commencer l’immigration », témoigne Fanny Pollet qui ajoute que son couple mise sur leur profil professionnel respectif pour dénicher un emploi stable. « Nous sommes tous deux diplômés en enseignement, moi je possède également des études en environnement et Karim a la casquette d’informaticien. Je pense que ce sont des compétences dont le Canada a besoin, mais sur le marché du travail en tant que tel ce n’est pas si simple » suggère la francophone.

Après deux mois de vie nordique, ces deux résidents canadiens jugent qu’il est encore trop tôt pour savoir ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire à Yellowknife. Karim Latouche ne fait pas de sérénade, il déclare avec assurance qu’il est encore libre de faire ce qu’il veut. « On a quitté notre pays, on a pas toutes nos affaires encore, alors nous sommes un peu en transit et nous sommes libres de voir ce qui s’offre à nous. » Pour cet homme de 40 ans, il est clair que ce sont les opportunités qui orienteront leur lieu de résidence au Canada même s’il reconnaît que dans cette ville, après deux mois, il se promène dans la rue et rencontre systématiquement des connaissances. « Si on part, c’est sûr qu’on va se sentir un peu tout seul », avance-t-il.

Le couple souligne l’accueil chaleureux de la communauté francophone de Yellowknife et estime qu’ils ont été choyés d’avoir été mis en contact avec autant de personnes aussi rapidement et de pouvoir se créer un réseau. Karim Latouche note pourtant que si cet accueil avait été fait par des anglophones, ils n’en seraient pas moins venus. « La communauté francophone c’est un plus, c’est rassurant, mais dans le fond si on a choisi de s’installer ailleurs qu’au Québec c’est bien parce que nous voulions avoir accès aux opportunités anglophones également », ajoute Fanny Pollet.

Malgré avoir dénicher des contrats occasionnels, les deux travailleurs sont toujours à la recherche d’une position plus stable qui leur correspond davantage. Récemment ils ont participé à une activité organisée par le CDÉTNO qui leur permettait de rencontrer des employeurs potentiels. Même si cela n’a pas porté fruit, ils considèrent que ces opérations de réseautage sont importantes et sont des initiatives intéressantes pour aider ces nouveaux résidents à qui l’on a fait miroité les belles facettes de la capitale canadienne du diamant.