La présidente de l’Association des francophones de Fort Smith (AFFS), Marie-Christine Aubrey, a confirmé s’être tournée vers la Fédération franco-ténoise (FFT) pour obtenir de l’aide. L’AFFS a besoin d’un temps de pause pour redonner un second souffle et restructurer son équipe.
« On va calmer le temps, on va calmer les choses. On va aller vers notre monde et on va leur demander “Qu’est-ce que vous voulez?”, tout en les encourageant à revenir », a déclaré Mme Aubrey, qui se dit épuisée, mais confiante de voir l’AFFS remonter la pente avec l’aide de la FFT.
Depuis quelques semaines déjà, le murmure glissait le long des murs de la francophonie ténoise que l’Association francophone de Fort Smith (AFFS) éprouvait des difficultés importantes au sein de son organisation. Loin d’accepter l’idée qui courait que l’association serait sur le point de fermer ses portes, la présidente a soutenu : « Parfois, si les choses retombent, c’est qu’il y a une raison, et nous allons la travailler. Ce n’est pas fermer les portes, absolument pas. Nous n’allons pas fermer les portes. ».
De retour à la présidence de l’AFFS depuis à peine quelques semaines, Mme Aubrey raconte plutôt qu’à son retour, elle a retrouvé un conseil d’administration « frustré et fatigué ». Loin de pointer quiconque du doigt, l’actuelle présidente explique qu’il y a un essoufflement au sein de l’association, pour de nombreuses raisons. À commencer par le manque de bénévoles et le roulement incessant, depuis les deux dernières années, des agents de développement. Le manque de permanence aurait lourdement joué dans la balance, et la charge administrative se serait accumulée, au point de devenir trop lourde. « Il n’y a plus de fun », ajoute-t-elle, en précisant toutefois que certaines activités ont tout de même eu lieu dernièrement et qu’elles ont connu du succès. Pour imager ce qui se passe à Fort Smith, Mme Aubrey préfère parler de « portes dormantes » pour une durée indéterminée. Elle a aussi confirmé qu’elle demeurait à la présidence, niant ainsi les rumeurs qui voulaient qu’elle ait remis sa démission.
Radio Taïga avait déjà abordé les temps difficiles de Fort Smith, ce lundi, à la suite d’un entretien qu’elle avait eu avec le directeur général par intérim, M. Léo-Paul Provencher. On avait rapporté, entre autres, que les problèmes de Fort Smith n’étaient pas liés à un manque d’intérêt, mais plutôt à un manque de ressources. Le président de la FFT, M. Richard Létourneau, a confirmé, dans une interview avec L’Aquilon, qu’un soutien administratif sera offert « pour qu’au cours des prochains mois, l’AFFS puisse, disons, renaître et repartir du bon pied. Peut-être pas à court terme, mais, disons, à moyen terme », a-t-il spécifié. Il a aussi tenu à conserver les détails sur cette aide : « Les gens vont pouvoir voir les décisions qui seront prises au fur et à la mesure qu’elles seront mises en place. ». Cette réserve viendrait, selon ses propos, de son désir de répondre aux besoins de l’AFFS, sans lui imposer quoi que ce soit. Encore au stade des propositions, le président a préféré taire ces dernières : « Il reviendra aux membres du conseil d’administration de Fort Smith de prendre une décision ultime ».
