Lors de sa réunion publique, la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSF TNO) a présenté sa prise de position officielle quant à sa politique d’admission.
La saga des politiques d’admission à la CSF TNO n’a pas fini de faire couler de l’encre aux TNO. Lundi dernier, le conseil d’administration de la commission scolaire a présenté sa prise de position officielle en ce qui concerne sa politique d’admission. Il s’agit d’un document complet, élaboré avec Maître Robert Lepage, l’avocat engagé par la CSF TNO dans le cadre de leur poursuite juridique contre le gouvernement des TNO (GTNO). Cette révision est le fruit d’un travail acharné et minutieux. Il sera mis en ligne sur le site Web de la CSF TNO dans les prochains jours, le temps d’y effectuer quelques corrections.
Dans sa nouvelle politique d’admission, la CSF TNO présente deux volets : les élèves ayants droit et les permissions spéciales. Dans ce dernier volet, la CSF TNO a fait valoir qu’elle accepterait des élèves, selon trois catégories : les élèves ayant des ancêtres francophones (jusqu’à la troisième génération), les immigrants et les « anglophones qui choisissent de s’intégrer et d’établir un lien authentique avec la communauté francophone ». Ces anglophones pourront représenter jusqu’à un nombre équivalent à 10 % de la population totale de l’école. De plus, chacun d’eux sera évalué selon 18 critères prédéfinis. « Ils devront faire preuve d’efforts de francisation », a tenu à ajouter la présidente de la commission scolaire francophone, Mme Suzette Montreuil
Le commissaire et trésorier, M. Michael St-John a, pour sa part, tenu à préciser que cette politique de 10 % concernant les non-ayants droit s’appliquait à l’école Boréale, bien que la politique d’admission appartienne à la CSF TNO.
Dans son document de prise de position officielle, la CSF TNO rappelle le contexte dans lequel les élèves ont été admis à l’école Boréale, au cours de sa première décennie d’existence. On retrace ensuite le contexte historique canadien et le contexte historique de Hay River, le concept de la réparation, les conséquences de celle-ci et, enfin, la politique d’admission visée par la CSF TNO.
« C’est un fait reconnu que les francophones du Canada ont été victimes d’assimilation », a lu à voix haute Mme Suzette Montreuil. La présidente a affirmé que, dès sa création, la CSF TNO avait fait savoir qu’elle serait plus flexible dans sa politique d’admission, afin de contrer cette assimilation dramatique. « Cette approche, axée sur la réparation et la flexibilité, était expliquée dans la politique originale de la CSF», a rappelé Mme Montreuil, la CSF TNO a donc fait remarquer qu’aucune opposition n’avait été faite de la part du GTNO.
À rappeler que les procès de la CSF TNO contre le GTNO se dérouleront l’automne prochain.
