Dès l’année scolaire 2010-2011, l’école Allain St-Cyr sera une école trilingue. Pour la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSF TNO), ce choix est synonyme d’excellence.
L’école Allain St-Cyr (ÉASC) sera la première école à présenter une programmation trilingue, dès l’année prochaine. C’est ce qu’a annoncé la CSF TNO lors de sa réunion publique mensuelle, lundi dernier. En plus du français et de l’anglais, les élèves de la 4e à la 12e année suivront désormais aussi un cours d’espagnol obligatoire, à raison d’une heure par semaine.
« Un atout majeur », voilà comment le directeur général de la CSF TNO, M. Philippe Brûlot, présente ce nouveau cours qui s’intégrera à leur programmation régulière, dès l’année prochaine. « On veut se démarquer des autres commissions scolaires! », lance-t-il, en mettant l’accent sur le fait que les élèves de l’ÉASC auront l’occasion de graduer trilingues.
« D’habitude, c’est considéré tellement d’élite que seules les écoles privées le font. Mais nous allons l’offrir dans le cadre d’une école publique », a d’ailleurs mentionné M. Brûlot, lors de la réunion publique. La décision a été prise lors de la retraite des commissaires; le conseil d’administration de la CSF TNO cherchait ce qui devrait être fait pour élever leur programmation à un niveau supérieur. « Pour nous, c’était une logique […] », ajoute M. Brûlot. Il rappelle que l’espagnol est la troisième langue la plus parlée au monde. Des crédits doubles avec le Collège Aurora sont d’ailleurs une possibilité que la CSF TNO veut explorer, compte tenu du fait qu’un projet-pilote en espagnol a été annoncé par le Collège. M. Brûlot ajoute que la commission scolaire tentera de développer ce concept de crédit double avec d’autres institutions scolaires à l’extérieur des TNO, comme les universités et les collèges.
« On fera du cas par cas », a précisé M. Brûlot quand il a été question de ce qui adviendrait des élèves qui ont des difficultés d’apprentissage ou d’adaptation. Le directeur général explique que la CSF TNO privilégie le concept d’inclusion dans ses écoles, c’est-à-dire que tous les élèves sont regroupés ensemble, dans un groupe hétérogène. « Les enfants peuvent et veulent. Tout le monde a accès aux mêmes choses », a soutenu M. Brûlot, sans cependant rejeter l’idée que, si le besoin se présentait, un élève pourrait être exempté du cours d’espagnol.
« Le choix de l’excellence, de considérer l’espagnol plutôt qu’une autre discipline, comme la cuisine, ouvrait des portes. Même si je devenais soudeur et que j’étais trilingue, je pourrais fonctionner partout dans le monde », a d’ailleurs illustré le vice-président du conseil d’administration, M. Joël Hubert. ?
« On veut s’unir et se coordonner » – Philippe Brûlot
L’école Boréale n’a pas été laissée pour compte, lundi dernier. En nouveauté, pour cet été, la CSF TNO a soumis son idée de mettre sur pied un camp de leadership autochtone, en partenariat avec le responsable de la programmation autochtone de l’école Boréale, M. Stéphane Millet. Ce camp sera la prolongation de la programmation autochtone déjà en place à l’école.
Le directeur général ajoute que, de surcroît, ce camp sera l’occasion de développer un partenariat avec Jeunesse TNO. « On peut très bien voir le lien en Jeunesse TNO et le camp de leadership de la CSF. Ensemble, on peut faire des demandes conjointes de financement et, ensemble, on peut organiser des camps au bénéfice de tous les jeunes francophones des TNO », explique-t-il.
Comme si ce n’était pas tout, le conseil d’administration de la CSF TNO a envisagé, comme possibilité, d’utiliser ce camp comme tremplin vers la mise sur pied de formations pour les enseignants et les adultes francophones ainsi que de camps d’été académiques (axés sur la francisation le matin et sur les activités autochtones l’après-midi).
Les partenariats ne s’arrêtant pas à Jeunesse TNO, la CSF TNO a annoncé sa décision de s’allier à la Fédération franco-ténoise, dans le cadre d’un contrat de mise en œuvre concernant sa nouvelle ressource en communications, Mme Andréanne Laporte.
« Nous devrions nous rencontrer dans les 15 prochains jours », a conclu M. Brûlot. Ce partenariat sera donc à suivre dans le courant des prochaines semaines…
