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le Jeudi 27 mai 2010 16:21 Éducation

Trilinguisme à l’ÉASC La commission prévoit des consultations

Trilinguisme à l’ÉASC La commission prévoit des consultations
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Les vives réactions du personnel de l’école Allain St-Cyr (ÉASC), en défaveur du projet de trilinguisme annoncé par la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSF TNO), la semaine dernière, ont eu l’effet escompté. Des consultations seront mises en place très prochainement.

La semaine dernière, dans l’édition de L’Aquilon, on annonçait, dans l’article « Réunion de la CSF TNO : La première école trilingue aux TNO », que la CSF TNO allait, dès l’an prochain, offrir l’espagnol dans sa programmation régulière obligatoire. La CSF TNO comptait ainsi devenir, grâce à l’ÉASC, la première école trilingue dans le territoire, en plus d’élever sa programmation à un niveau d’excellence. 

Or, au moment de faire cette annonce publique, le personnel de l’ÉASC n’avait pas été consulté. Seule la direction de l’école francophone de Yellowknife avait été mise au parfum de cette décision, selon la présidente de la CSF TNO, Mme Suzette Montreuil. C’est lors d’une réunion, le mercredi 19 mai dernier, que le personnel s’est élevé contre ce projet, arguant qu’il avait à être consulté lors de ce genre de prise de décision. Selon certaines sources, une pétition avait même été mise en place à l’ÉASC afin de réfuter ce projet.

Pour répondre à ces réactions en défaveur de ce projet, la CSF TNO a annoncé qu’elle prendrait du recul dans ses démarches et que des consultations seraient mises en place dans les prochaines semaines. « Dans ce genre de situation, on va faire un ralenti. On ralentit les choses, on fait un retour en arrière et l’on retourne discuter de ce projet-là avec les enseignants », a réagi M. Philippe Brûlot, en entrevue. Il ajoute qu’advenant le cas où les parents devront être consultés, ces derniers le seront.

Questionné par L’Aquilon sur la raison de cette annonce prématurée, M. Philippe Brûlot a reconnu : « C’est vrai que, idéalement, on en aurait parlé premièrement aux enseignants. ». 

Il a ajouté que le fait que la retraite ait eu lieu la fin de semaine avant la réunion publique prévue, quant à elle, le lundi suivant, ne leur avait pas laissé le temps de consulter les enseignants au sujet du trilinguisme. « En parlant de budget (dans la réunion publique), on parlait automatiquement de cela », a illustré M. Brûlot.

M. Brûlot estime désormais qu’il ne soit pas impossible que cette idée soit entièrement délaissée, cela dépendra de l’issue des consultations à venir. « Toutes les réactions sont très valables », a-t-il tenu à préciser au sujet des réactions du personnel à ce projet de trilinguisme.