Espace communautaire, plan de communication, retour sur le Plan de développement global (PDG) et la table 867, et discussions entourant les besoins de chaque communauté se sont retrouvés à l’ordre du jour. La rencontre du Conseil territorial des présidences et des permanences (CTPP) s’est déroulée la fin de semaine dernière, à Yellowknife.
« Je suis bien content! », a confié Francis Lemieux, directeur général de la Fédération franco-ténoise (FFT), au retour de cette rencontre du CTPP. Il s’agissait de la première rencontre à laquelle il participait, depuis son élection à la direction générale de la FFT.
Discussions « franches, honnêtes et sincères »
Lors de la réunion, il a notamment été question d’un plan de communication, qui sera offert par la FFT. « Ce ne sera pas seulement pour la FFT, mais pour tout l’ensemble du réseau », explique Andréanne Laporte, coordonnatrice des communications à la FFT en charge de ce plan. Cette initiative, croit-elle, encouragera la création de liens et atténuera les divisions qui, par le passé, ont nui aux communications de la Fédération. Par exemple, de nouvelles bases sont en train de se construire avec le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest en ce qui concerne les services en français. Un effort de communication à l’interne comme à l’externe se fait déjà sentir.
Mme Laporte a aussi présenté, lors de la rencontre du CTPP, un projet de formation continue des agents de développement et des nouveaux membres des conseils d’administration des associations. Ce projet verra le jour en 2011-2012 et permettra de contrer les effets négatifs qu’entraîne le roulement incessant des agents et des membres des C.A. au sein des associations. « Les grandes lignes sont établies », affirme Mme Laporte, en ajoutant que le reste sera développé en concertation avec les associations ténoises.
Table 867
La table de concertation, nommée la Table 867, ne sera pas créée pour l’instant, a annoncé la direction de la FFT. Cette dernière préfère s’en tenir, pour le moment, à des rencontres informelles et amicales.
À rappeler que la Table 867 est un projet initié par le Nunavut afin de réunir les trois territoires (Nunavut, TNO et Yukon) autour d’une même table de concertation. En mars et avril derniers, M. Daniel Cuerrier avait rencontré les trois organisations francophones majeures des trois territoires concernés afin de les consulter sur le mode de gouvernance que ce projet allait adopter.
L’AFCY veut offrir de l’espace à ses membres
L’idée d’une offre d’achat de la Maison bleue, l’édifice des francophones à Yellowknife, lancée par l’Association franco-culturelle de Yellowknife, a été un autre point fort de la rencontre. Réjean LeFort, président de l’Association franco-culturelle de Yellowknife, explique qu’avec tous ses membres, l’association a besoin de plus d’espace. « Tout le monde est en accord (avec cette idée) », rapporte-t-il, même si pour l’instant il ne s’agit pas d’une offre réelle. M. LeFort reconnaît, cependant, qu’ils ne sont pas les seuls dans ce besoin d’espace. Il a toutefois proposé qu’advenant que leur idée soit acceptée et que la FFT trouve de nouveaux locaux, l’AFCY serait prête à conserver Radio Taïga entre ses murs. « On amènerait aussi L’Aquilon (à la maison bleue) », a-t-il suggéré.
M. Lemieux a précisé que le besoin d’agrandir leurs locaux, à la FFT, est impératif. Un nouvel arrivant créerait bien des maux de tête : « Il devrait avoir un bureau dans les toilettes! », rigole le directeur général.
La relocalisation de certains employés du GTNO dans de nouveaux locaux ailleurs dans la capitale ténoise se trouve d’ailleurs dans la mire des francophones. Les édifices, auparavant utilisés par les fonctionnaires, se retrouveront vides. La FFT envisage qu’ils pourraient alors être rachetés par elle. Le directeur général se rendait d’ailleurs à Ottawa, à compter de mercredi dernier, afin d’aller sensibiliser les élus au gouvernement à l’égard de ce problème à Yellowknife. « C’est un sujet qui reviendra à chaque réunion », a-t-il même averti pour souligner l’urgence de la situation. Il est primordial, pour tous les acteurs de la francophonie, que leurs bureaux demeurent tous sous le même toit. Un point que n’a pas rejeté M. LeFort. Le président a dit ne pas s’opposer à l’idée de déménager avec la FFT si la possibilité se présentait.
