Les trois jardins communautaires de Yellowknife sont tous verts, c’est un bon moment pour apprendre à cultiver son propre jardin.
Certains pouces verts de Yellowknife ont de la chance, ils peuvent faire pousser fruits et légumes grâce à leurs efforts, leurs connaissances ou simplement leur temps, sur une parcelle de terrain qui leur est prêtée pour la belle saison. Récemment, plusieurs membres de ce que l’on appelle communément les jardins communautaires se sont réunis pour partager pratiques et astuces lors d’un atelier apéritif. Lone Sorensen, en tant que jardinière avertie, a tenu à expliquer l’importance de certaines étapes tout au long d’une production potagère. Un arrosage fréquent est essentiel pour garder un sol humide, clé de la réussite pour démarrer la croissance des plants. Un apport nutritif est aussi recommandé pour produire de meilleurs légumes, surtout si l’on prend en compte l’aspect très sablonneux de la terre retrouvée dans les jardins communautaires. Éclaircir carottes, radis, betteraves ou navets est une habitude des plus bénéfiques pour récolter plusieurs vagues de légumes et surtout pour porter quelques-unes de ces racines à leur plein potentiel. Finalement, le nerf de la guerre pour Lone Sorensen est de faire comprendre l’immense nécessité de désherber son jardin. Non seulement, dans un jardin communautaire, réside la responsabilité de ne pas faire pousser les mauvaises herbes au point où elles peuvent se propager sur les autres lopins de terre, mais ces herbes, très souvent peu comestibles, ne font que soutirer des nutriments au réel cadeau du jardinier : ses fruits et ses légumes. « Il n’y aura jamais meilleure carotte que celle que vous venez de tirer de votre jardin. Vous savez très bien que les aliments perdent de leurs propriétés après plusieurs jours d’entreposage. Aucun supermarché ne pourra égaler la qualité d’une carotte qui sort de votre jardin biologique », affirme Lone Sorensen.
Shannon Ripley, qui coordonne le projet des trois jardins communautaires dans la capitale ténoise, rappelle qu’il a toujours été dans l’esprit de cette initiative, débutée au milieu des années 90, d’offrir des ateliers où les gens peuvent apprendre, socialiser et partager le fruit de cette occupation estivale et septentrionale par-dessus le marché.