C’est vendredi dernier, à 16 h, qu’Émilie Bergeron et Désirée Boulanger-Rowe ont salué les enfants du camp d’été francophone de Hay River, pour la dernière fois. Récit d’un été teinté de piraterie!
« C’était vraiment différent de tout ce que j’avais déjà vécu », lance Émilie, animatrice et coordonnatrice du camp de jour. Pour la jeune Québécoise de 19 ans, Hay River lui aura fait vivre une myriade de nouvelles expériences, que ce soit en ce qui a trait à la langue, à son défi de la petite équipe et à toutes les responsabilités qui lui incombaient. « Je ne me suis pas ennuyée! », partage l’animatrice en riant. Sa coéquipière, Désirée Boulanger-Rowe, soutient que ce fut une bonne expérience pour elle. « C’était tellement beau d’être dans la vie de ces jeunes tous les jours de leur été! », dit-elle. Ensemble, les deux filles ont fait connaître un été très dynamique aux petits francophones.
Un rendez-vous anglo-franco!
Pour une première fois, cette année, le camp de jour francophone a rencontré le camp de jour anglophone pour des activités communes. « Pour une première année, c’était vraiment bien! », soutient Émilie. Selon l’animatrice, ce mélange des deux groupes détruit les préjugés, en plus de favoriser l’ouverture d’esprit des gens impliqués. Elle en a profité pour apprendre des mots français aux jeunes anglophones. « Par exemple, quand nous avons joué au bateau pirate, lorsque venait le temps de se crier à l’aide, je l’ai fait dire en français à tout le monde », rapporte l’animatrice francophone. Elle rappelle que ce partenariat a été initié par Meaghan Abbruzzese, l’animatrice du camp de jour anglophone de la ville de Hay River, le Summer Heat Program. « Les gens du Summer Heat Program voulaient se rallier et devenir partenaires avec d’autres programmes afin d’encourager la camaraderie », explique Meaghan. Cette dernière, bien qu’anglophone, est une francophile qui se débrouille très bien avec la langue française. Pour l’année prochaine, Émilie suggère fortement que ce type de rencontre bilingue soit exploité davantage. « Les enfants ont vraiment apprécié et ils étaient enjoués à l’idée de faire des activités avec les autres! », confie Meaghan Abbruzzese.
La piraterie, version Hay River
Johnny le pirate, un personnage mythique, a captivé l’imaginaire des enfants du camp de jour pour une bonne partie de l’été. « Il nous a envoyé une bouteille avec un message », s’exclame Émilie, qui raconte ensuite comment ils ont délivré le pirate du monstre de la Rivière au Foin. Chaque semaine, en reconnaissance de lui avoir sauvé la vie, le pirate a envoyé des défis aux jeunes qui rêvaient de le rencontrer! « Ils ont, au fil des semaines, rencontré toutes sortes de personnages, dont Jessie, la messagère secrète et Johnny le pêcheur », rapporte Émilie. Le pirate du Grand lac des Esclaves s’est finalement pointé le bout du nez à l’avant-dernière semaine du camp de jour. Ce fut un grand moment pour les enfants! Ces derniers l’ont aidé à retrouver ses pépites d’or. Grâce à eux, Johnny le pirate a pu se procurer un nouveau bateau et repartir à la conquête des eaux du Nord. Notre journaliste, Édith Vachon-Raymond, a même partagé avoir aperçu Johnny repartir, le 15 août dernier, sur son navire étincelant, un drapeau acadien hissé si haut qu’on aurait dit qu’il touchait le ciel. On raconte en ville que Johnny remontera tout le Mackenzie afin de rejoindre la mer de Beaufort, il voudrait, apparemment, sauver le passage du Nord-Ouest…