L’école Allain St-Cyr diversifie ses talents.
La rentrée 2010 s’est déroulée dans la bonne humeur à l’école francophone de Yellowknife. L’excitation des élèves était palpable, les enseignants souriaient et toute l’école vibrait de l’énergie emmagasinée durant ces deux mois de vacances. Bien sûr, quelques élèves rabat-joie exprimaient leur mécontentement avec un sourire en coin, prétextant qu’ils aimaient mieux être maîtres de leur emploi du temps et mentaient sur le plaisir de retrouver leurs amis.
La directrice, elle, n’a pas caché son enthousiasme à retrouver les 113 élèves de la maternelle à la 12e année. Il y avait parmi eux quelques nouveaux, qu’Yvonne Careen a présentés lors de l’assemblée tenue à la rotonde après que la première cloche de l’année a sonnée. « Moi, je suis contente d’être ici parce que vous êtes ici », a-t-elle fait savoir. Elle a profité de cette réunion pour souligner le premier jour d’école des maternelles et a sollicité l’implication de tous pour faire de leur première année à l’école une belle expérience. « J’aimerais que vous soyez patient avec eux, que vous agissiez comme modèles envers les plus jeunes et que s’il y en a un qui se retrouve seul dans la cour, pourquoi ne pas vous proposer pour jouer avec lui », a-t-elle lancé au reste du primaire et du secondaire. L’équipe-école a également été présentée. Annie-Claude Boudreau, enseigne maintenant à mi-temps dans la classe des 5-6 pour contribuer au travail de Michel Bilodeau, et Michel Pulvermacher, qui est de retour en éducation depuis son départ de Hay River, sera l’enseignante adjointe d’anglais.
Ce discours a bien dessiné le mot d’ordre que s’est donné l’école Allain St-Cyr cette année : Donner, c’est recevoir! En entrevue, la directrice explique que l’école voulait se pencher sur le côté humanitaire d’un projet déjà entrepris par les élèves du secondaire, qui iront au Costa Rica au printemps 2011. « Nous voulons que les élèves agissent localement et visualisent globalement, alors nous allons initier ou aboutir des projets à l’ampleur locale, nationale et internationale », dit-elle en expliquant qu’il y aura une cueillette de fonds pour aider les habitants du Pakistan qui doivent vivre avec les conséquences catastrophiques des récentes inondations. Elle mentionne que cet ordre de pensée a également sa place dans la cour d’école, ou dans la classe, grâce à l’entraide et la camaraderie.
Cette année, l’école francophone va réévaluer ses axes d’excellence et établir un plan afin de la démarquer encore plus des autres. Une chose est sûre, c’est que la musique sera d’ores et déjà bien placée sur cette liste de spécialités. Danielle Mallet, une enseignante qui partagera son temps entre l’école d’immersion J.H Sissons et l’école francophone, sera responsable de toute l’instruction musicale de l’école en plus de se concentrer sur la mise en place d’un orchestre pour les élèves de la 7e à la 12e année. La chorale du primaire sera menée par Christine Lévesque, enseignante de la classe de 2e année.
Autre nouveauté pour 2010, c’est la mise à l’essai d’un projet pilote de clubs sportifs, artistiques ou de métiers. Les jeudis après-midi, alors que les élèves quittent normalement l’école à 14 h 30, ces derniers devront choisir entre un club de hockey, de squash, ou de confection d’art pour deux heures d’activités pour terminer l’école à 16 h. Dès le début de l’année 2011, ces clubs seront remplacés par des clubs de coiffure et de soccer intérieur. Seul le club de hockey perdurera toute l’année.
Pour les 40 élèves de la 5e à la 8e année, qui représentent 35 pour cent des écoliers, des blocs d’options ont été mis en place pour développer une fois de plus la pratique de l’art, tel que la danse ou l’art culinaire, et le sport avec l’introduction à des sports inusités tels que le water-polo ou le géocaching (une chasse au trésor hightech).