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le Jeudi 16 septembre 2010 11:37 Éducation

Immersion française Du français dans les couloirs

Immersion française Du français dans les couloirs
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Rachell Simmons, la nouvelle directrice de l’école William Macdonald profite de ses fonctions pour transmettre son enthousiasme.

L’école William Macdonald est un établissement à deux voies : un curriculum en anglais, un autre en immersion française. Les enseignes sont toutes bilingues et sa nouvelle directrice s’adresse en français aux élèves du programme d’immersion. Rachell Simmons note que son école fait tout pour la promotion de la langue française. « Nous avons une aile francophone, que nous appelons le couloir en français. Les enseignants et moi-même parlons en français et parfois même je me trompe. Il m’arrive de rentrer dans une classe anglophone en parlant en français, et là je vois bien à leurs visages interrogateurs que je me suis trompée de voie », confie-t-elle en assurant que tout est fait pour respecter les élèves anglophones également. « Nous faisons la promotion des deux langues », résume Mme Simmons qui reçoit les élèves dans un bureau bilingue.

L’école compte près de 70 élèves d’immersion répartis dans les trois classes du programme (6e-7e-8e année). Rachell Simmons dit qu’elle connaît déjà bien les élèves de 6e et de 8e année, car avant de prendre ce poste de directrice, elle a été directrice adjointe à l’école Sissons d’où viennent la plupart des élèves de 6e année de l’école William Macdonald. L’année d’avant, elle assurait la direction adjointe de William Macdonald. « Je trouve que les élèves de 8e ont beaucoup plus de facilité à dialoguer. Ils se sont beaucoup améliorés depuis la 6e. Bien sûr, je prends en considération le fait qu’ils sont plus matures, mais leurs capacités orales et leur conversation en français sont bonnes. On a des sujets de discussion différents aussi, et j’aime les voir s’établir comme adolescents. » Selon la directrice, la langue s’ajoute aux nombreux atouts de l’école publique qui permet déjà à ses élèves de faire de la musique, de l’art industriel, de l’art plastique, de cuisiner et de s’entraîner dans la salle de conditionnement physique bien équipée.

Rachell Simmons est heureuse dans le nouveau rôle qu’elle occupe à l’école intermédiaire. Elle souligne qu’elle a beaucoup plus de décisions à prendre alors qu’auparavant, le gros de son travail était de suggérer. « Avec mon style de travail, qui se base sur la collaboration, je repose mes décisions sur ce que m’apporte le personnel de l’école, car ce sont le plus souvent eux qui vont être touchés par certaines décisions, alors il est important qu’ils veuillent travailler pour faciliter ces décisions », de suggérer celle qui estime avoir beaucoup plus de flexibilité maintenant qu’elle n’est plus partagée entre sa classe titulaire et ses responsabilités de directrice adjointe. Rachell Simmons est originaire de Manitouwadge, en Ontario. Elle a poursuivi des études à Nice en France et vit à Yellowknife depuis quinze ans. Elle a longtemps travaillé à l’école secondaire Sir John Franklin en tant que professeur et directrice du département de français.

 

Hébergement francophone

Si l’école William Macdonald possède un couloir en français, elle peut aussi se targuer d’accueillir une division complètement francophone cette année. En tout, trois salles de classe de l’établissement sont louées à l’école francophone située à ses côtés. Depuis la fin mai 2010, alors que la commission scolaire catholique de Yellowknife n’utilise plus le second étage que l’école publique à deux voies avait mis à sa disposition, plusieurs locaux de l’école William Macdonald restaient non utilisés. C’est tout bonnement que les deux commissions scolaires, francophone et publique, se sont entendues pour répondre à leurs besoins respectifs. De nouvelles salles de classe destinées aux francophones et la location des locaux non utilisés pour l’école intermédiaire. Dans ses nouveaux espaces, l’école Allain St-Cyr a instauré deux classes d’ateliers d’art et de robotique, et une troisième salle désignée au mouvement et au défoulement sur des tapis de judo installés en permanence. « Nous avions déjà établi un partenariat avec l’utilisation de notre gymnase, affirme Rachell Simmons, il était normal que nous poursuivions dans cette lancée. »