En lisant l’article en page 5 sur l’entente de principe en matière de dévolution de pouvoir, il semble pour un moment que le premier ministre Rolland est en train d’emprunter une page du guide de communication du gouvernement canadien : « C’est la faute des médias ».
L’accusation n’était pas aussi directe, mais il y a fort à parier que le gouvernement territorial n’était pas du tout enchanté de voir qu’un des récipiendaires de cette entente en ait dévoilé le contenu aux médias.
Et pourtant, ce gouvernement dit « public » ne devrait-il pas plutôt se réjouir de la possibilité de transparence que revêt cet événement? Maintenant, l’entente de principe qui a été soumise aux groupes autochtones est du domaine public et les citoyens et citoyennes des TNO peuvent se prononcer. Horreur!
Il est encore trop tôt pour se prononcer sur ce document de 66 pages qui comprend de nombreuses implications pour tous les paliers gouvernementaux. Par contre, les premières réactions des groupes autochtones ne laissent rien présager de bon pour cette entente.
Ce qu’il y a de déplorable dans la démarche actuelle du gouvernement, c’est que le processus semble être forcé dans la gorge des groupes autochtones; on leur met un fusil à la tête en leur indiquant tout bonnement d’accepter tous les principes de cette entente ou d’être exclus du processus de dévolution. A mon avis, cette façon de procéder est inacceptable. À tort ou à raison, certains groupes nient la pertinence d’un gouvernement territorial, et cette question doit d’abord être résolue avant de procéder plus avant avec le processus de dévolution. Et là, comme le mentionne le Grand chef de la Nation dénée, on tombe dans des négociations constitutionnelles. Ça risque d’être long, mais ce processus doit être enclenché avant de signer quoi que ce soit avec le fédéral.