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le Jeudi 28 octobre 2010 13:40 Éducation

Éducation Les élèves à la Cour

Éducation Les élèves à la Cour
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Les élèves du secondaire de l’école Allain St-Cyr ont assisté aux plaidoiries d’un procès qui les concerne.

La salle d’audience de Yellowknife où se tiennent les deux procès sur l’éducation francophone aux Territoires a une capacité maximale de 27 personnes. Le mardi 26 octobre au matin, la présence de la classe de 7e et 8e année du secondaire de l’école Allain St-Cyr a créé un précédent à ce cinquième jour de la cause APADY contre le procureur général des TNO : la salle était comble. Les élèves ont pu assister à la fin du témoignage de la présidente de la Commission scolaire francophone, Suzette Montreuil. Ils ont également écouté les premières déclarations de leur enseignant d’éducation physique, Martin Deschenes.

La directrice de l’école, Yvonne Careen, qui siège tous les jours d’audience, souligne l’importance que ses élèves comprennent ce qui se passe en cour. « C’est leur cause, c’est pour eux ce procès », insiste-t-elle, insinuant que ces jeunes pourraient, le cas échéant, profiter de l’épilogue de ce procès.

Pédagogue, Mme Careen affirme que ce procès qui se déroule en français est une bonne occasion de comprendre le processus judiciaire et le travail des juristes. « Ça peut éveiller des intérêts pour ces jeunes qui ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire dans la vie », estime Mme Careen qui a un fils dans cette classe.

Lors de leur présence en cour, les élèves ont en effet observé sept fonctions assurées par les différents acteurs de ce processus judiciaire. Ils ont vu ce que faisaient la juge, le greffier, la sténographe, les avocats de la couronne, ceux des demandeurs, les interprètes et le shérif.

Interrogées pêle-mêle sur leurs impressions quant à leur visite au palais de justice, des jeunes filles racontent avoir aimé l’expérience. « Nous avons appris des choses que nous ne savions pas en entendant Mme Suzette qui répondait aux questions. Ils ont parlé du nombre d’élèves dans les autres écoles, et depuis quand on parle d’avoir un gymnase à l’école », répond l’une d’elles. Une autre estime qu’il était parfois difficile de suivre et de comprendre de quoi ils parlaient, et ajoute que le contre-interrogatoire de la présidente de la Commission avait été dynamique et plus intéressant que le reste des procédures. « C’est différent de ce qu’on voit dans les films, il n’y a pas de marteau [maillet] », précise une autre qui entrait pour la première fois dans une salle d’audience.

Pour plusieurs, la partie la plus captivante de cette matinée a été de voir leur professeur d’éducation physique vanter les bénéfices qu’un gymnase pourrait apporter à la dynamique de cette école francophone.
Un gymnase, des salles de classe spécialisées pour enseigner les métiers, des espaces étudiants, et des espaces pour fournir un soutient approprié aux enfants à besoins, font partie de la liste des revendications que l’Association des parents ayant droits de Yellowknife, soutenue pas la commission scolaire francophone des TNO, présente devant la Cour suprême des TNO.