le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 4 novembre 2010 15:20 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Éducation

Qualité de l’air à l’école secondaire Diamond Jenness « Il y avait certainement des inquiétudes que c’était de l’amiante. »

Qualité de l’air à l’école secondaire Diamond Jenness « Il y avait certainement des inquiétudes que c’était de l’amiante. »
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La semaine dernière, les élèves, le personnel et les ouvriers de l’école secondaire Diamond Jenness, à Hay River, ont eu à évacuer l’établissement, en raison de résultats inquiétants concernant la qualité de l’air…

Si M. Thériault se dit chanceux d’avoir « une équipe forte » qui a su réagir à la situation – l’école n’ayant eu à interrompre ses activités que pour une seule journée (le mardi) – il n’en demeure pas moins qu’il a été très préoccupé par la lenteur du processus d’obtention des résultats. La crainte que de l’amiante se soit retrouvée dans l’air écartée, les questions soulevées n’obtiennent que de vagues réponses…

« C’est la même question que nous avons posée, on a eu mille et une excuses de la part du gouvernement et de l’entrepreneur », a confié M. Thériault, mais aucune réponse rassurante. Le directeur francophone a expliqué que, selon le plan initial, les échantillons de tests devaient être envoyés, par avion, à Edmonton, le jour même de leur prélèvement (le jeudi) et que le résultat devait se faire connaître le lendemain (le vendredi) : « Il y a eu quelques accrocs, évidemment… », laisse tomber le directeur, visiblement insatisfait de la procédure.

Presque cinq jours se sont déroulés avant que la direction de l’école ne reçoive l’ordre d’évacuation de la part de la Commission de la sécurité au travail et de l’indemnisation des travailleurs (CSTIT) des Territoires du Nord-Ouest. L’école n’avait pas été informée du début de l’échantillonnage, le jeudi, jour où les travaux reliés à l’amiante ont débutés, déplore M. Thériault.

Interrogée au sujet de la lenteur que ces résultats ont pris à parvenir, Cara Benoit, hygiéniste industrielle à la CSTIT, répond : « Les échantillons auraient été prélevés après 17 h, ils n’ont donc pas été mis dans l’avion avant le lendemain (vendredi). Ils ont voyagé par avion vers Edmonton, le vendredi, et alors, le laboratoire n’aura fait les tests que le lundi, je crois, le lundi qui était le 25 ». Aucune action ne sera portée par la CSTIT qui continuera de faire des inspections surprises sur le site.

À rappeler que le lundi 25 octobre, à 17 h 20, la CSTIT a procédé à l’évacuation de toutes les personnes se trouvant à l’intérieur de l’école secondaire. « Un résultat tardif s’est produit », précise Mme Benoit, qui considère que tous ont fait au meilleur de la technologie disponible sur place et qu’il ne s’agissait, selon elle, ni d’un retard ou d’une erreur. La procédure d’analyse continuera de se faire par envoi des échantillons à Edmonton, chaque jour. Les résultats seront attendus pour le lendemain entre 10 h et midi. « La procédure a été changée », dit-elle. Sans donner plus de détails, elle ajoute que l’on cherche ainsi à minimiser de façon maximale le temps d’attente entre l’envoi et les résultats. En cas de retard excédant les vingt-quatre heures, la CSTIT devra prendre une décision.

L’école secondaire, en première phase de rénovations qui devraient s’étaler sur les trois prochaines années, doit être décontaminée de tout l’amiante et autres matériaux considérés non sécuritaires, de nos jours. La compagnie de construction responsable des travaux a informé qu’elle ne donnerait pas de commentaire officiel.