Le YK Film Festival précède le Festi-film jeunesse pour un mois de février rempli de projections.
Maxence Jaillet
Comment ne pas être emballé par l’idée de partager le visionnement d’un bon film dans un environnement feutré et avec des gens que vous connaissez? Vous parlez avec des connaissances, des amis, des inconnus avant la projection, puis vous riez, vous pleurez ou vous frissonnez ensemble devant l’écran et quand les lumières se rallument, vous avez une chose en plus en commun avec toutes ces personnes : vous avez découvert la vision d’un réalisateur, vous avez apprécié le jeu d’un acteur, vous avez rêvé et vous avez été porté par une histoire.
C’est un peu le film que se fait Marie Coderre lorsqu’elle propose à la jeunesse franco-ténoise de venir s’imprégner de longs métrages francophones. « Moi je suis une enfant à l’intérieur », avoue la directrice de l’Association franco-culturelle de Yellowknife pour signaler qu’elle retrouve dans le cinéma jeunesse des particules de rêves qui lui composent un voyage imaginaire. « Il n’y avait jamais eu de festival de films jeunesse à Yellowknife et je pense bien qu’on peut démarrer une tradition. Pour moi, c’est un événement rassembleur, c’est pour faire découvrir une autre forme d’art, c’est ludique et éducatif, c’est pour créer des moments et pour que les jeunes et leurs parents retournent à la maison avec des “wow”. »
Le Festi-film jeunesse est entièrement gratuit et débute le mercredi 16 février à 18 h 30 avec une soirée maïs soufflé et pyjamas au local de l’AFCY. « Le Festifilm jeunesse est en fait une mini version du Festival international du film pour enfants de Montréal », indique Marie Coderre. Le Festi-film se déplacera également dans les salles de classe des écoles Allain StCyr et StJoseph, où La Maison des contes, Le Journal d’Aurélie Laflamme seront joués. Les écoliers suivront également un atelier de pixillation offert par François Chamberland, un réalisateur de films d’animation de l’Association des cinémas parallèles du Québec.
Si le Festifilm se veut le premier festival de film jeunesse à Yellowknife, la capitale a tout de même pu apprécier cette semaine la sélection du 4e YK Film Festival (Festival du film de Yellowknife). Organisé par l’organisation Western Arctic Moving Pictures (WAMP), le festival a présenté 59 films durant neuf jours. « C’est difficile de dire que ce sont tous des films indépendants, admet Jeremy Emerson, le directeur de la WAMP. Pour la plupart des 150 soumissions que nous avons reçues, nous avons traité directement avec des réalisateurs, mais pour d’autres, nous avons fait affaire avec des distributeurs. » Avec ses collaborateurs, Jeremy Emerson pense que le public de la capitale est prêt à soutenir la diffusion de films qui ne sont pas issus de la grande distribution. Il s’appuie sur les huit films réalisés par des résidents du Nord qui font partie de la sélection, pour affirmer que des films de qualité sont produits sous ces latitudes.
La 4e édition du Festival du film de Yellowknife se poursuit jusqu’au samedi 12 février avec une projection tardive au cinéma Capitol. À minuit, le film Nude Study jettera le rideau sur cette série de films étrangers, nordiques, canadiens et autochtones qui ont su divertir et parfois bousculer le public yellowknifien.
