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le Jeudi 13 octobre 2011 13:14 Société

Journal alternatif Le Squawk, une affaire de filles

Journal alternatif Le Squawk, une affaire de filles
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Tout a commencé quand Kim Krapati et Diana Smith ont décidé, autour d’un café, de publier des textes, pour leur plaisir.

C’était en avril dernier, les deux amies cherchaient à s’occuper, mais surtout à s’amuser. « Il n’y avait aucun endroit où nous pouvions publier nos écrits sans avoir de pression. C’est comme ça que nous est venue l’idée de créer le Squawk », raconte Diana Smith, cofondatrice. De plus, une personne importante pour la communauté de Hay River, Irma Miron, venait à peine de décéder et Diana voulait rendre hommage à cette pionnière. « Je voulais vraiment écrire quelque chose sur elle. Alors on a travaillé aussi fort qu’on a pu pour que le premier numéro paraisse afin que les gens lisent à son sujet », ajoute-t-elle.

Un projet communautaire

Même si ce projet de journal a démarré à l’abri des regards, il n’est reste pas moins que les créatrices visaient le reste de la communauté de Hay River : « On voulait que ce soit quelque chose qui intéresserait la communauté et que les gens puissent y contribuer. » Contre toute attente, le Squawk a séduit la population et rallié les citoyens. Le duo d’écrivaines s’est rapidement élargi et compte maintenant dans ses rangs un artiste graphique, un webmestre et plusieurs collaborateurs.

Le Squawk surfe sur la vague

Le site Internet, nouvellement créé, a donné une certaine vigueur à la version papier. « Les gens vont beaucoup en ligne pour contribuer. Le Mix Tape, sorte de sélection musicale, est très populaire, surtout depuis qu’on a une version Web puisque les gens peuvent télécharger les chansons. Le sondage est aussi très apprécié. De 50 à 60 personnes y répondent chaque mois, de façon anonyme », confie Diana Smith.

Mais pourquoi le Squawk? « Parce qu’on ne se prend pas au sérieux. C’est du papotage entre amis et aussi à cause de tous les corbeaux qu’on retrouve dans la ville », répond-elle.

Dans l’avenir, les fondatrices du mensuel aimeraient y ajouter des pages et aussi trouver des moyens de financement sans oublier davantage d’engagement de la communauté. « On ne veut pas rire de personne. On pense que chacun a droit à son opinion et doit avoir une chance de s’exprimer sans se sentir intimidé », conclut la jeune femme.