Il faut vraiment le voir pour le croire, Gary Kurtz l’a démontré les vendredi et samedi 28 et 29 octobre au Northern Arts and Cultural Center.
Bien sûr, il y a la magie, les jeux d’illusions que les gens diront que c’est truqué, mais ce que Gary Kurtz a montré, c’était bien plus que de la magie.
Et là où c’est le plus confondant pour le public, c’est justement par l’implication que les gens jouent lors du spectacle.
D’entrée de jeu, seize personnes sont montées sur la scène avant même que Gary Kurtz ne soit là. Ces personnes, plusieurs acteurs de la communauté francophone de Yellowknife, allaient être impliquées dans la majorité du spectacle.
Gary Kurtz a commencé par un tour de magie en invitant trois hommes mariés à retirer leur jonc, pour ensuite les lier ensemble, demandant à chacun si c’était bien leur alliance qui était là. Impressionnant à voir, mais ce n’était que le début.
Par la suite, les prochains tours ont vraiment démontré pourquoi on le surnomme le mentaliste.
Offrant un livre à huit personnes assises sur la scène, il a demandé à chacun de choisir un mot en particulier et de le garder en tête. À tour de rôle, Gary Kurtz a deviné chaque mot seulement en regardant chaque personne dans les yeux. Puis après ce fut une phrase complète pour chacun, qu’il récita sans se tromper.
Sudoku mental
Lire les pensées est une chose, mais si en plus Gary Kurtz parvient à jouer avec les chiffres, ça devient encore plus impressionnant.
Il a laissé pour perplexe le conférencier Martin Latulippe, invité le jour même par le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest lors de la journée carrière (voir l’article au sujet de la Journée Carrière dans cette édition du journal).
Gary Kurtz a ainsi demandé au motivateur de choisir un numéro sans le mentionner. Une fois que ce fut fait, le mentaliste s’est mis à griffonner une série de numéros sur un tableau à cases, demandant ensuite à Martin Latulippe si le sien était sur la grille.
Le numéro 47 choisi par l’invité n’y était pas, comme plusieurs l’auraient cru, mais une surprise de taille les attendait. Gary Kurtz a commencé à additionner les chiffres au tableau, commençant par la première ligne. Le résultat totalisait 47.
Mais ce n’était pas tout. En fait, le total des chiffres cumulait 47 sur toutes les lignes qu’elles soient horizontales, verticales et même diagonales. Pire encore, les quatre coins totalisaient 47, tout comme les quatre chiffres de chaque coin et ceux du centre. Un véritable sudoku réalisé en quelques minutes.
« Vous me faites peur là », a dit d’emblée Martin Latulippe en voyant le résultat de ce jeu.
Les yeux bandés, il réussit à voir
Le mentaliste n’allait pas en rester là. Il a demandé à la directrice générale du CDÉTNO, Andréanne Laporte, et le président de la chambre de commerce de Yellowknife Larry Jacquard, tous deux sur la scène, de lui bander les yeux de façon la plus complète.
En même temps, trois personnes dans la salle ont été invitées à faire un dessin sur une feuille alors que trois autres sont montés sur scène avec un objet personnel en main.
Les yeux complètement bandés, tout comme les oreilles et les narines, Gary Kurtz a réussi à illustrer en mots tous les dessins qu’il avait sous la main, ajoutant des commentaires exacts à chacun, mais en plus, il a décrit physiquement les trois personnes qui se tenaient sur la scène ainsi que l’objet qu’ils tenaient en main, sous une salve d’applaudissements de la part du public.
Pour l’Association franco-culturelle
Le spectacle ne pouvait certainement pas mieux tomber qu’en cette fin de semaine à la veille d’Halloween, puisque frissons et émerveillements étaient au rendez-vous dans la salle.
L’idée de l’Association franco-culturelle a bien porté fruit et la directrice générale, Marie Coderre, en était très satisfaite.
Il y avait d’ailleurs longtemps qu’elle désirait voir Gary Kurtz, qui n’a pas manqué de la laisser songeuse.
« C’est déstabilisant », avoue Marie Coderre. « Je suis en train d’avoir plein de théories dans ma tête, là. Je me dis : "Est-ce que c’est des mathématiques? Est-ce que c’est des probabilités? Est-ce que c’est un don? C’est quoi la technique qu’il emploie?" J’étais plus dans cette analyse-là que me dire : "Wow c’est du paranormal." »
Même si elle écarte la théorie du paranormal, elle est restée tout de même très impressionnée par les tours que son invité a pu réaliser.
Une belle façon d’allier l’émerveillement à une souscription pour son organisme.
