Pour une cinquième année de suite, la campagne « Movember » est de retour. Le mouvement « Movember » (une combinaison de deux mots moustache « mo » et november) prend son origine en novembre 2003, dans la ville de Melbourne en Australie. Les fondateurs souhaitaient trouver une façon originale d’attirer l’attention de la population sur la santé des hommes, et sur le cancer de la prostate en particulier. Durant tout le mois de novembre, les hommes sont invités à se laisser pousser une moustache pour sensibiliser la population et amasser des fonds pour la recherche.
Qu’est-ce que c’est le cancer de la prostate?
Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus fréquent chez les hommes : on estime que 1 homme sur 7 en recevra le diagnostic, le plus souvent à partir de la soixantaine. Bien qu’aucune cause particulière n’ait été découverte, il existerait une prédisposition génétique.
La plupart des cancers de la prostate évoluent très lentement. D’ailleurs, la grande majorité des hommes chez qui l’on détecte ce cancer mourront d’une autre cause. Le taux de survie 5 ans après le diagnostic dépasse 95 %.
Symptômes du cancer de la prostate
Au début, le cancer de la prostate ne provoque aucun symptôme. Notez que ceux indiqués ci-dessous peuvent être reliés à une autre maladie de la prostate.
– Difficultés au moment d’uriner : de la difficulté à commencer à uriner ou à retenir l’urine, une incapacité à uriner, un besoin d’uriner fréquemment (surtout la nuit), un faible débit urinaire, une sensation de brûlure ou de douleur au moment d’uriner.
– Du sang dans l’urine ou le sperme.
– Douleurs ou raideurs fréquentes au bas du dos, aux hanches ou au haut des cuisses.
– Difficulté à obtenir une érection (rare).
Personnes à risque
Précisons que plusieurs hommes apparemment « à risque » n’auront jamais le cancer de la prostate. Plusieurs facteurs de risque sont à l’étude.
– Âge. En Amérique du Nord, le cancer de la prostate touche surtout les hommes de plus de 60 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans.
– Antécédents familiaux. Les risques sont plus élevés lorsque le père ou un frère a déjà souffert de cette maladie, ce qui suggère une prédisposition génétique.
– Origine ethnique. Les hommes de descendance africaine sont plus à risque que les Caucasiens, qui sont plus à risque que les Asiatiques. On estime que les Indiens et les Chinois sont environ 50 fois moins touchés par le cancer de la prostate que les Occidentaux. Toutefois, lorsque ceux-ci migrent vers les pays où cette maladie est plus fréquente, leur risque augmente aussi. Ce qui laisse croire que des facteurs non seulement liés aux gènes, mais aussi à l’alimentation, exercent une influence.
Facteurs de risque
– Alimentation riche en matières grasses (viandes transformées et viandes rouges).
– Tabagisme. Une étude récente montre que les fumeurs atteints d’un cancer de la prostate ont un taux de mortalité plus élevé.
– Consommation d’alcool
– Hypertrophie bénigne de la prostate
– Infections transmises sexuellement (ITS)
– Manque d’exercice
– Obésité (reliée à des formes de cancers de la prostate plus difficiles à traiter)
Prévention du cancer de la prostate
Mesures préventives de base : consommer suffisamment de fruits et de légumes; avoir un apport équilibré en gras; éviter les excès de calories; être actif; ne pas fumer; consommer de l’alcool avec modération, suppléments en vitamine D (1 000 UI par jour), antioxydants en suppléments, produits du soya, etc.
Mesures de dépistage précoce : Deux tests peuvent être utilisés par les médecins pour tenter de dépister de manière précoce un cancer de la prostate chez des hommes qui n’ont aucun symptôme : le toucher rectal et le test de l’antigène prostatique spécifique (APS). Cependant, leur usage est controversé et les autorités médicales ne recommandent pas le dépistage précoce chez les hommes sans symptômes.
Ressource:
Passeportsante.net : Cancer de la prostate (en ligne) le 02 novembre 2011