L’association francophone de Fort Smith reprend vie peu à peu. Après sa chute il y a deux ans, celle qui a su faire renaître l’organisme, Marie-Christine Aubrey, la présidente, espère que ses efforts porteront fruit.
À Fort Smith le 2 novembre se tenait l’assemblée générale annuelle de l’association francophone. Malgré une faible participation des membres — seulement 8 personnes — « les gens qui étaient présents voulaient vraiment discuter de l’avenir de l’association », explique Marie-Christine Aubrey. Il faut dire que la situation n’a pas été facile pour cette dernière ainsi que pour les francophones de la région.
Il y deux ans, on a demandé à la femme de remettre l’association mourante, sur pied. « On m’a demandé, pratiquement insisté, pour que je revienne comme présidente. Je suis pas mal prise par mon travail et je me suis dit, non, je ne peux pas », avoue Mme Aubrey. C’est avec l’insistance et l’entêtement de Léo-Paul Provencher que l’actuelle présidente a décidé de reprendre le poste : « C’est difficile de dire non à Léopold ».
D’aucun membre, l’organisation a su remonter la pente grâce au travail acharné de Marie-Christine Aubrey, mais aussi d’un nouvel agent de développement. « On a eu l’arrivée de Mathieu Doucet, en février et cela a été un grand coup de chapeau. Ce fut formidable. Il a été mon bras droit et ce que je peux tirer de tout cela c’est qu’on ne peut pas tout faire seule », témoigne la femme, comblée. En effet, le dynamisme du jeune homme a apporté un second souffle à Fort Smith. En mai, l’association a organisé un gala qui a permis de recruter près de 80 nouveaux membres.
Vision d’avenir
« Il faut regarder, quand un organisme dégringole et qu’enfin il retombe sur ses pieds, pourquoi on en est arrivé là. Il faut voir cela d’une façon positive et prendre une nouvelle direction », ajoute la présidente. Afin de poursuivre son ascension, l’assemblée qui a eu lieu la semaine dernière est la première étape d’un processus de consultation de la population. Fort Smith compte une grande majorité de francophiles et l’école d’immersion de langue française est très présente. « Les parents d’enfants en immersion veulent qu’on soit là pour eux. Ils ne sont pas intéressés par les activités culturelles. Ils veulent des programmes en lien avec l’école », mentionne la responsable de l’association.
La période de consultation se poursuivra jusqu’à la fin mars afin de savoir ce que l’organisme francophone peut apporter à ses membres et aussi quant à sa viabilité au sein de la communauté. Son avenir n’est toutefois pas compromis, mais cela pourrait être envisagé. « Le jour où l’on ferme les portes (de l’association), ce sera fini », insiste la présidente, à bout de souffle.
Néanmoins, l’assemblée générale de jeudi dernier a permis d’inscrire deux nouvelles venues au conseil d’administration soit, Alex Hook à la vice-présidence et Marie-Capucine Chartrand comme administratrice.
