Le plan de redressement financier de la Fédération franco-ténoise cible les services d’Alpha TNO.
 

Alpha TNO, un service qui promeut l’alphabétisation en français aux Territoires du Nord-Ouest, vient d’être amputé de son poste de coordonnateur. Ce poste rattaché à la Fédération franco-ténoise depuis sa mise en place en 2004 a été l’une des premières cibles d’un plan de redressement financier orchestré par la nouvelle direction générale.
Pour le président de l’organisme francophone, la solution de supprimer un poste au sein de la Fédération n’a pas été une décision prise de gaieté de cœur. Richard Létourneau justifie le choix du conseil d’administration par la difficulté à financer l’alphabétisation partout au pays.
« Dans le cadre de notre plan de redressement, nous avons choisi de supprimer un poste à temps plein. C’est celui d’Alpha qui a été désigné, car c’est celui qui est le plus difficile à financer présentement. Nos contacts avec les membres de l’alphabétisation à l’échelle nationale nous ont confirmé que le financement était difficile également dans les autres provinces comme l’Ontario, l’Alberta, ou la Colombie-Britannique », évoque Richard Létourneau, qui du même souffle explique que les projets actuels d’Alpha TNO seront tout de même assurés.
Selon les plans de la FFT, c’est toute l’équipe de la FFT qui aidera à tourner la page d’AlphaTNO alors que les six autres employés ont accepté de poursuivre les activités visant à améliorer ou à maintenir les aptitudes en lecture et en écriture des adultes et des familles.
« Je ne doute pas que nos employés forment une équipe compétente capable d’assurer les services d’AlphaTNO, d’achever des rapports et de soumettre des demandes de financement », avance le président de la Fédération, réitérant qu’AlphaTNO n’allait pas disparaître pour autant.

Des finances dans le rouge
Selon M. Létourneau, la suppression du poste de coordonnatrice qu’occupait Vicky Lyonnais n’est pas la seule mesure que la fédération a entreprise pour diminuer les dépenses de l’organisme porte-parole franco-ténois.
« Nous avons revu à la baisse les frais proposés aux bénévoles, nous avons aussi réhypothéqué la maison bleue », dit-il.
Il explique également les causes de ces problèmes financiers. « Nous accusons un déficit très important cette dernière année. Le dégât d’hydrocarbure qui a touché la maison bleue a englouti beaucoup d’argent et les travaux ne sont pas encore terminés. Nous avons aussi accusé plusieurs départs au sein de notre équioe de travail. Des employés qui avaient accumulé des congés monnayables, ce qui a fait exploser nos coûts en salaire. »
Le président de la FFT avance que l’assemblée générale annuelle de la FFT, qui aura lieu le 26 novembre prochain, sera un temps propice pour défendre les décisions du conseil d’administration devant « cette assemblée souveraine ».