Tout n’est pas parfait pour la Fédération franco-ténoise, mais cette année s’annonce moins difficile que l’année dernière sur le plan des finances.
Maintenant que la poussière est retombée après l’Assemblée générale annuelle de la semaine dernière, la Fédération franco-ténoise ne compte pas rester en difficulté.
Déjà, lors de l’assemblée, le comptable Paul Fleury avait annoncé les prévisions budgétaires pour l’année 2011-2012, et annonçait des chiffres beaucoup plus stables.
L’année dernière, les dépenses s’étaient chiffrées à 1 556 000 dollars sur 1 323 000 dollars de revenus. La FFT avait ainsi essuyé un déficit de 233 000 dollars, qui s’est expliqué de diverses raisons.
Pour cette année toutefois, l’organisme francophone espère réduire de 403 000 dollars ses dépenses annuelles.
Salaires et avantages sociaux
Plusieurs facteurs expliquent le fait que les dépenses puissent être diminuées de manière aussi prononcée.
Le principal, c’est la baisse considérable d’argent accordé aux salaires et aux avantages sociaux des employés. En 2010-2011, la FFT avait déboursé 769 000 dollars à ce seul chapitre.
« Au cours de notre dernière année financière, il y avait deux salaires de plus à payer, affirme le président de l’organisme, Richard Létourneau. En plus, nous avons revu nos conditions de travail à la baisse pour les employés. »
Concrètement, la Fédération franco-ténoise a dû couper un poste, celui d’Alpha TNO, et n’a pas renouvelé un second, un poste aux communications qui était occupé par Andréanne Laporte, maintenant directrice générale du Conseil de développement économique.
En ce qui a trait aux conditions de travail, plusieurs employés avaient une quantité d’heures de congé accumulées et non payées, qui ont dû être remboursées à leur départ, entrainant des coûts très élevés et non prévus.
« Il y avait une politique généreuse pour les dépenses et ces cinq dernières années en ont modifié le portrait, fait savoir le président. Maintenant, les congés accumulés doivent être pris ou payés avant la fin de l’année financière. »
Ainsi, en incluant le fait que tous ces salaires de vacances ont été payés au courant de la dernière année financière, les dépenses relatives aux employés de la FFT passeront à environ 500 000 dollars.
Possibilité de hausser les revenus
Outre les chèques de paye, la comptabilité a aussi jugé bon de dépenser 20 000 et 10 000 dollars de moins en frais de bureau et en promotion, respectivement.
Il est aussi calculé dans l’équation que la plus grosse étape de la décontamination du terrain est faite. Cela a coûté plus de 75 000 dollars, même s’il en reste encore un peu à faire cette année. Selon le président, cela ne devrait toutefois pas coûter plus de 30 000 dollars.
Du côté des revenus, la FFT envisage moins d’argent que l’année dernière, prévoyant amasser 1 159 000 dollars. Idéalement, à la fin de l’année financière, il y aurait un surplus de 5 100 dollars. Toutefois, il y a une lueur d’espoir d’avoir un peu plus que prévu.
Il y a entre autres le Collège des Territoires du Nord-Ouest, maintenant indépendant, qui était déficitaire et qui doit rembourser à son ancien tuteur une somme qui se situe entre 25 000 et 30 000 dollars, un montant qui n’est pas calculé dans les revenus initiaux.
À cela, il faut aussi ajouter les remboursements des frais d’avocats que la fédération attend toujours.
Mais la solution la plus rentable serait de hausser l’hypothèque de la Maison bleue.
Approximativement, l’établissement est évalué à 250 000 dollars, ce à quoi on ajoute 100 000 dollars pour la valeur du terrain.
Mais les dirigeants croient que l’ensemble vaut beaucoup plus que ça. Sans vouloir trop s’avancer, ils espèrent pouvoir faire grimper le chiffre à environ 500 000 dollars.
Confiance
Lors de l’assemblée générale annuelle, le conseil d’administration a procédé à une élection de certains de ses postes, dont celui de président.
Face aux difficultés de l’année dernière, Richard Létourneau aurait bien pu décider de se retirer, mais lorsqu’il a été nommé comme candidat de nouveau pour reprendre le poste, il a choisi de poursuivre l’aventure.
« Avant l’élection, j’ai clairement fait savoir aux membres que si je n’obtenais pas la confiance et si je ne sentais pas la confiance, je ne retenais pas ma candidature », explique-t-il.
Ce vote de confiance, il l’a eu sans problème puisqu’il a été le seul candidat pour le poste de la présidence.
« Au terme des discussions, j’ai eu un appui presque unanime, alors j’ai accepté de conserver ma candidature, ajoute Richard Létourneau. Je suis satisfait. J’ai confiance en mes capacités et c’est la raison pour laquelle j’ai posé ma candidature. C’est exigeant, mais c’est aussi stimulant. Je vais avoir la chance d’être bien appuyé. J’ai hâte d’avoir mon premier conseil. »
Ce qui le rassure davantage encore, c’est le fait que cette année sera moins ardue que la précédente.
« C’est certain que l’année passée a été difficile, sur le plan des affaires et personnel. Je sais que j’ai fait un travail acharné et les gens qui étaient avec moi ont fait un travail extraordinaire. Je trouve que ça a été difficile, mais je suis fort grandi de ça. La prochaine année ne sera pas facile, mais je suis certain qu’elle sera plus facile que la dernière. »
