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le Jeudi 8 Décembre 2011 13:44 Éditorial

Éditorial Quand la police s’emmêle

Éditorial Quand la police s’emmêle
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L’histoire en page deux sur l’affaire Latour met en lumière une situation déplorable. D’une part, il y a deux adultes qui n’ont plus en commun qu’une chose : un enfant. Comme c’est parfois le cas dans ces situations, ce n’est pas l’harmonie entre les deux parents et la question de la garde des enfants est souvent une question controversée.
Le problème surgit quand, sans même qu’il y ait violence ou mauvais traitement, une des parties en appelle aux services policiers pour régler une discorde familiale.
Dans le cas présenté en page deux, la grand-mère paternelle de l’enfant désirait enfin pouvoir jouer le rôle de grand-mère. Le désir d’enfin avoir son petit enfant à la maison dans le temps des Fêtes n’a rien d’extraordinaire ou de menaçant. Mais pourtant, ce souhait simple et normal s’est retrouvé à la base d’un imbroglio judiciaire dont nous payons tous les frais à titre de citoyens.
À Inuvik, tous étaient au courant de l’organisation de ce petit voyage, en commençant par la GRC elle-même qui avait établi des règles à suivre. Puis soudainement, il y a volte-face et voilà que la GRC, qui avait accédé à la requête, décide que ce n’est plus le cas et la pauvre grand-mère a aussi failli passer une nuit en prison.
Même les agents à Montréal jugeaient mal fondée la demande d’incarcération dans ce dossier. Si le père n’avait pas retourné l’enfant à la date prévue, ce serait un cas différent et les policiers auraient dû intervenir. Mais le tout s’est joué dès leur arrivée à Montréal, au tout début de ce qui devait être un merveilleux temps des Fêtes où grand-maman pouvait enfin établir des liens avec son nouveau-né.
Et c’est quoi la prochaine étape maintenant? Dès que la mère refusera un droit de visite au père de l’enfant, faudra-t-il appeler la police? Faire arrêter la mère pour enlèvement?
Sans intervention policière, tout ce qui se serait produit, c’est qu’un enfant aurait passé quelques semaines dans la famille du père puis serait revenu à Inuvik en espérant que la question de la garde se règle de façon un peu plus harmonieuse. Malheureusement, cela n’a pas été le cas et on doit encore en payer la note