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le Jeudi 15 Décembre 2011 15:38 Francophonie

Francophonie Le Roi de la poutine

Francophonie Le Roi de la poutine
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Grâce à leur moniteur de français, les jeunes de l’école secondaire Diamond Jenness ont fait la découverte d’un plat typiquement québécois, lundi dernier : la poutine.

Apprendre une langue seconde n’est pas qu’une affaire de mots, mais aussi de culture. La classe de français de Mme Phyllis Gibbons a ainsi eu droit à une immersion alimentaire avec la dégustation de poutine. Patrick Maltais, moniteur de langue à l’école secondaire anglophone, a eu envie de faire découvrir aux jeunes une partie de ses racines.
« Je trouve que la cuisine est un vecteur culturel très puissant. Je pense que toute exploration d’une région ou d’un pays doit s’opérer par l’estomac », défend-il. Les jeunes ne l’ont certes pas contredit puisqu’ils ont aimé l’expérience.
« J’ai vraiment hâte de manger la poutine que Patrick a préparée. Je veux essayer les différentes garnitures aussi (bacon et petits pois) », avoue Kieran Patterson, élève de 15 ans.
L’enseignante de français, Phyllis Gibbons, attendait également ce moment avec impatience. Il faut dire que l’activité, organisée dans la cuisine de l’école, avait été préparée auparavant. Quelques semaines plus tôt, le moniteur avait présenté à la classe l’histoire du célèbre plat québécois, que l’on considère souvent comme le mets national dans les autres provinces canadiennes. Les menus de certains restaurants réputés pour leur poutine – La Banquise et Poutineville, à Montréal – en ont fait saliver plus d’un.
« Patrick et moi, au fil des discussions, nous sommes rendu compte que les endroits d’où nous venons, au Québec, sont très près l’un de l’autre. On a donc eu envie de partager cette culture avec les élèves et bien sûr, la poutine est un incontournable. On l’aime et on s’en ennuie! », ajoute Mme Gibbons.

Un plat populaire

Bien qu’on retrouve la poutine dans les différents restaurants de la ville, elle n’est pas autant ancrée dans les cœurs comme elle peut l’être au Québec. Ce plat, composé de frites, de fromage en grains et de sauce, qui prend ses origines, dit-on, à Victoriaville ou à Drummondville – personne n’arrive à s’entendre – marque l’imaginaire. « La poutine n’est pas seulement un mets, c’est l’emblème culturel du Québec, intimement lié à son histoire et sa mémoire », précise Patrick Maltais.
« Ce n’est pas mon plat préféré, mais presque. C’est super d’apprendre que la poutine n’est pas qu’associée à de la nourriture, mais aussi à la manière dont les gens se sentent face à cela », mentionne Emily Fraser, élève de la classe de français.
Enfin, les estomacs repus et la tête remplie d’histoire, les étudiants ont appris beaucoup par cette découverte culinaire culturelle.