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le Jeudi 8 mars 2012 16:16 Éditorial

Éditorial Le crime, ça paye

Éditorial Le crime, ça paye
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Il y a trois semaines, le député de Weledeh, Bob Bromley, faisait une déclaration brutale à l’Assemblée législative quant aux politiques gouvernementales en matière d’environnement, utilisant même l’expression « crime contre l’humanité ».
Selon le député, cette expression était tout à fait justifiée, car des millions de personnes décèdent chaque année de l’impact des changements climatiques sur leur environnement. L’expression est peut-être un tantinet exagérée mais il faut la pardonner.
Si de nombreux citoyens peuvent aller se coucher le soir sans être perturbés par des images d’enfants qui meurent de faim et de soif en raison des impacts du réchauffement de la planète sur leur pays, d’autres, comme le député Bromley, ne peuvent rester muets face à ce drame.
Tous ceux et celles qui ont à cœur notre planète, notre environnement et les gens qui y vivent et qui y meurent ont de nombreuses raisons d’avoir le cœur lourd. Après tout, il n’y a absolument rien dans le portrait politique canadien qui nous permette d’espérer un renversement de la situation.
Depuis 2008, la récession économique a remisé au rancart toutes les autres préoccupations, qu’elles soient d’ordre social ou environnemental. Et depuis le printemps 2011, les grandes pétrolières de Calgary ont le gouvernement fédéral bien en main. Il n’y a donc aucune lueur d’espoir pour ceux qui désirent laisser une planète propre et saine à leurs enfants et à leurs petits-enfants.
Pour assouvir l’appât du gain d’une infime minorité très riche, les magnats du pétrole, notre appareil politique est totalement tourné vers des politiques dites de créations d’emplois, quand ce ne sont pas des rengaines politiquement efficaces de lutte contre le crime et contre le terrorisme. Ces politiques n’ont qu’une seule raison d’être, soit de détourner notre attention de la plus grande menace à laquelle l’humanité fait face, la destruction de notre planète.