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le Jeudi 29 mars 2012 18:11 Francophonie

Association franco-culturelle de Hay River C’est le temps des sucres!

Association franco-culturelle de Hay River C’est le temps des sucres!
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La cuisine de l’école Boréale embaumait des effluves de sirop d’érable, le vendredi 23 mars dernier, et pour cause. L’Association franco-culturelle de Hay River y a organisé une activité de cabane à sucre.

Une trentaine de personnes ont pu se régaler d’un repas de cabane à sucre comme il se doit. Cretons, soupe aux pois, jambon à l’érable, omelette, salade au lard salé, autrement appelé « oreilles de crisse », crêpes et tire d’érable étaient au menu de la soirée. Le repas a été préparé par Patrick Maltais, vice-président de l’Association franco-culturelle de Hay River, aux talents de chef cuisinier hors pair. Alexandre Pellerin, coordonnateur des activités pour Jeunesse TNO, était également de passage à l’école Boréale pour prêter main-forte à l’Association.
De plus, il a partagé sa passion pour la cabane à sucre et ses connaissances en acériculture puisque son père possède une érablière au Québec.
« J’ai présenté l’origine du sirop d’érable, les légendes autochtones reliées à celui-ci et aussi la production : comment c’était fait avant, pourquoi l’arbre produit du sucre, comment on le transforme », explique Alexandre Pellerin.
Les élèves de l’école Boréale et de l’école secondaire Diamond Jenness ont eu la chance d’assister à la présentation et de se sucrer le bec avec de la tire d’érable sur la neige.
« Cela a été facile pour moi de leur expliquer comment on fait le sirop d’érable parce que plusieurs avaient déjà fait du sirop de bouleau. C’est le même principe sauf qu’ici, la production de sirop de bouleau est moins grande, donc plus artisanale qu’elle peut l’être au Québec », ajoute le coordonnateur.

Une cabane à sucre nordique

En soirée, Patrick Maltais et Alexandre Pellerin ont fait découvrir l’érable par la nourriture, à la communauté francophone de Hay River. Si quelques-uns d’entre eux avaient eu la chance de vivre cette expérience auparavant, pour certains, ce fut le premier repas de « cabane ».
« La nourriture était excellente. Il y a une belle ambiance, on est entre amis. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de façon de manger du sirop d’érable », raconte Beth O’Sullivan, originaire du Royaume-Uni. Ce n’était pas la première fois que la jeune femme goûtait à l’or doré, mais elle ne pouvait s’imaginer déguster de la tire sur la neige ailleurs que dans une érablière. Elle a également aimé le jambon à l’érable, bien qu’elle ne consomme que très peu de viande.
« Ce soir, c’était un échantillon, un aperçu de ce que peut être une cabane à sucre. La prochaine fois que je vais dans l’Est, ce sera sur ma liste de choses à faire. J’espère que c’est ouvert durant l’été », avoue Beth O’Sullivan.

Pour Alexandre Pellerin, le temps des sucres a un aspect particulier cette année puisqu’il ne sera pas présent pour la récolte au Québec. « Je ne regrette pas du tout mon choix, je m’amuse vraiment ici, mais cela me fait un petit pincement au cœur. Surtout que les “partys de cabane” vont commencer à la mi-avril et que je ne serai pas là », dit-il.
Néanmoins, le coordonnateur a pu faire découvrir sa passion de l’érable à la population du Nord.