Lorsque le jugement Moreau est tombé en 2006, une ordonnance importante y figurait. Il s’agit de l’ordonnance faite au gouvernement des TNO l’obligeant à s’asseoir avec la Fédération franco-ténoise pour établir un plan de prestation des services en français.
Six ans plus tard, on attend toujours, mais il semble enfin y avoir une atmosphère qui permet d’entrevoir les prochaines rencontres avec plus d’optimisme.
Le retard est explicable en partie par le long processus judiciaire ayant suivi le jugement Moreau en première instance. Il aura fallu attendre la décision finale de la Cour suprême du Canada en 2009 pour revenir au jugement initial.
Une autre raison de ce retard réside dans les séquelles de ces jugements. De part et d’autre, il y avait des plaies à panser et beaucoup d’amertume peu propices à l’établissement de liens de coopération fiables.
Finalement, six ans plus tard, on se retrouve dans des circonstances un peu plus propices, la plupart des acteurs de départ ayant passé à autre chose ou ayant eu le temps d’oublier un peu les torts passés.
Quand un vent d’optimisme se présente, il faut alors ouvrir toutes grandes les voiles pour se laisser porter par la brise, pour reprendre l’image du bateau utilisée par la FFT dans sa revendication pour une égalité des droits linguistiques au TNO.
Il faut finalement remarquer que la présence du juge Bastarache et de l’ancienne commissaire aux langues officielles du Canada, Dyane Adam, à la table de négociation a probablement été un facteur expliquant que le processus a été fructueux. La somme de connaissance et l’expérience de ces deux personnes ne peuvent être ignorées d’un côté comme de l’autre de la table.
Éditorial Encore du chemin à faire
Éditorial Encore du chemin à faire
00:00