Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a mis sur pied un plan pour la réussite scolaire des élèves autochtones.
Le chef national des Premières Nations, Shawn Atleo, était à Yellowknife le 18 avril 2012 pour offrir son appui au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.
Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Jackson Lafferty, soulignait de nouveau la signature du plan visant à accroître la réussite scolaire chez les Autochtones du territoire, qui a eu lieu en juillet 2011.
Aux dernières études, les Territoires du Nord-Ouest se retrouvaient parmi les plus bas en matière de réussite scolaire globale et les statistiques démontraient clairement que la capitale, Yellowknife, ressortait du lot avec des résultats bien meilleurs que ceux des petites collectivités.
Depuis 2009, le gouvernement ténois a travaillé sur l’élaboration de cette initiative par l’entremise de plusieurs forums et rencontres avec les communautés autochtones, arrivant à la conclusion qu’il y a un besoin immédiat de privilégier l’enseignement en bas âge et de renforcer le développement des langues et de la culture autochtone.
Le 24 janvier 2012, les grands chefs autochtones étaient réunis avec le premier ministre du Canada Stephen Harper pour discuter de financement et de stratégies pour les peuples autochtones canadiens, une discussion qui s’est reflétée dans le budget fédéral déposé en mars dernier.
Cela met donc la situation en place pour que le plan de réussite scolaire établi par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest puisse être mené à bien.
Et de ce fait, le chef national des Premières Nations, Shawn Atleo, est venu sceller l’entente en signant avec le ministre Jackson Lafferty la déclaration de partenariat pour la réussite scolaire autochtone.
« C’est réellement un moment historique, croit le ministre ténois de l’Éducation, de la Culture et de la Formation. En signant cette déclaration, je crois que nous franchissons des étapes importantes pour aller de l’avant. »
Par et pour les Premières Nations
Le plan se divise en quatre priorités, soit le développement de l’enfant en bas âge, l’appui aux élèves et aux familles, le développement des langues et des cultures autochtones et la diminution du fossé entre les élèves autochtones et les autres élèves du territoire.
Le gouvernement a pour mission de mettre ce plan à exécution avec les gouvernements autochtones afin de parvenir à un but qui sera commun à tous, une vision que partage Shawn Atleo.
« Pour avancer, il faut que les Premières Nations elles-mêmes, peu importe où elles se trouvent, spécialement celles du Nord qui font face à des circonstances uniques, trouvent des solutions pour leurs apprenants, leurs élèves, principalement les jeunes », croit le chef national des Premières Nations.
Les peuples autochtones ne veulent pas répéter les erreurs du passé alors que certains jeunes étaient forcés d’aller dans des pensionnats, où plusieurs ont perdu leur culture.
« C’est une peur qui est partagée par les Premières Nations parce que c’est ce qui est arrivé jusqu’à maintenant, s’inquiète Shawn Atleo. C’est justement pour cette raison que les Premières Nations, depuis les années 1970, ont cherché à avoir le contrôle sur leur éducation et c’est ce que nous revendiquons aujourd’hui. L’éducation doit être un outil pour que les Premières Nations renouent avec leur culture. »
Le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation croit qu’au cours des dix prochaines années, il devra travailler en partenariat avec les gouvernements autochtones, mais aussi avec les nombreux organismes ténois voués à la littéracie et à l’éducation, pour améliorer la réussite scolaire des Autochtones.
Ce plan stratégique servira de guide pour tous ces organismes et instances gouvernementales impliquées. Il mettra en lumière ce que les Ténois jugent comme des priorités pour aider les élèves des Premières Nations à devenir aussi instruits que les autres élèves ténois.