L’artiste francophone Marie-Andrée Bédard expose à la Maison bleue quelques-unes de ses œuvres avant son vernissage du 7 juin 2012.

Arrivée à la fin de l’été 2011 à Yellowknife en tant que monitrice de langue française à l’école St-Joseph, Marie-Andrée Bédard est aussi une artiste à temps plein.
Nullement restreinte par son emploi scolaire, elle a participé à plusieurs événements culturels, comme le défilé de Noël avec l’Artist Run Community Center.
Lors du festival du Snowking, elle avait exposé aussi sa série d’œuvres sur la dualité linguistique, un premier contact avec le public ténois à titre d’artiste professionnelle.
Depuis, Marie-Andrée Bédard est allée à la découverte de nouveaux styles artistiques et a laissé libre court à son imagination pour laisser naître des œuvres toutes aussi uniques les unes que les autres.
« Ce sont des œuvres d’atelier qui me permettent d’expérimenter différents styles et médiums, affirme l’artiste francophone. L’inspiration vient parfois de façon spontanée et il y a quelques œuvres qui sont de petits miracles. »

Jouer avec les lignes

Si certaines œuvres peuvent être terminées très rapidement dans un élan d’inspiration, d’autres sont en constante évolution.
Ce qui inspire le plus l’artiste, c’est de jouer avec les lignes de toutes sortes.
« Je privilégie l’aquarelle et la qualité de la ligne dans mes œuvres, explique Marie-Andrée Bédard. J’essaie de leur donner une forme. »
Ce style artistique se voit nettement dans la série Dualité pour le Snowking, qui s’avère être frappante et accrocheuse pour l’œil par des contours nettement visibles.
Toutefois, voulant découvrir de nouvelles avenues, elle a tenu à explorer de nouveaux styles, ce qui donne une exposition n’ayant pas de thème général ni même de moyen d’expression précis.
Certaines œuvres, plus douces que la série Dualité, sont uniquement faites d’aquarelle ou encore de crayon de bois dans du diluant à peinture.
D’autres ajoutent des éléments comme de légers traits à l’encre qui ensemble font une forme.
Et parfois, les styles sont mélangés entre eux pour donner une tout autre dimension artistique.
« Quand je considère qu’une œuvre est terminée, il y a une interaction entre les médiums et il y a un contraste », souligne l’artiste.

Artiste de profession

Même si les œuvres qu’elle dévoile à la Maison bleue sont toutes de styles différents relevant de plusieurs expérimentations, il serait faux de croire que cela relève d’un style amateur.
« Je suis une artiste professionnelle, affirme Marie-Andrée Bédard. Je ne voudrais pas qu’on croie que je fais de l’art de salon. Mais je pourrais dire que je ne suis pas encore une artiste commerciale. »
Le vernissage de la francophone aura lieu le 7 juin. Elle invite les gens à venir discuter avec elle de ses œuvres, que l’on peut voir à l’Association franco-culturelle de Yellowknife d’ici là.
Après le vernissage, les œuvres d’art seront en vente jusqu’au 22 juin.