Je comprends bien le tiraillement émotionnel exprimé par l’ancienne députée fédérale dans le dossier de la dévolution. Maintenant présidente du Sahtu Secretariat Incorporated, Mme Blondin-Andrew a participé à la décision des Dénés du Sahtu d’apposer leur signature à la fameuse entente de principe intervenue en janvier 2011 entre le gouvernement fédéral et le gouvernement territorial.
À l’époque, les Dénés des quatre coins des TNO avaient rejeté cette entente. Après tout, si on respecte les dispositions de la Constitution canadienne et celles des ententes de revendications territoriales, la dévolution aurait plutôt dû s’opérer entre le gouvernement fédéral et les Premières Nations des TNO.
Après plus d’un an, voilà que le Sahtu en est venu à la conclusion qu’il vaut mieux entériner cette entente de principe de façon à être inclus dans toutes les négociations devant être menées à la signature d’une entente formelle de dévolution.
Il s’est dit lors de la signature du Sahtu que cette entente de principe n’aurait aucun impact sur les Traités autochtones ou sur les ententes territoriales. C’est probablement l’élément le plus important qui aura favorisé la décision du Sahtu. En apposant cette signature, le grand chef Frank Andrew n’a rien cédé au gouvernement fédéral ou territorial. Il vient par contre de permettre au Sahtu de pouvoir être consulté et probablement de pouvoir aussi avoir un mot à dire lors des négociations.
Disons que ce n’est qu’un pas, mais c‘est un pas dans la bonne direction.