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le Jeudi 14 juin 2012 15:29 Éducation

Droits scolaires Célébrations à l’école Boréale

Droits scolaires Célébrations à l’école Boréale
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La présidente de la Commission scolaire francophone (CSFTNO), Suzette Montreuil, accompagnée de la directrice, Marie Leblanc-Warick, sont venues à l’école Boréale, expliquer les ordonnances de la cour concernant les droits scolaires.

Une vingtaine de parents d’élèves étaient présents à Hay River pour comprendre des détails du jugement sur les droits scolaires. Pendant un peu plus d’une heure, Suzette Montreuil et Marie Leblanc ont expliqué, à la fois en anglais et en français, ce qu’allait impliquer le jugement sur les infrastructures et la gestion des inscriptions. La joie était palpable au sein de la Commission scolaire tandis que les parents éprouvaient encore des questionnements.
« Je pense que la décision est très favorable pour nous. Je m’inquiète un peu parce que le gouvernement des TNO a le droit de porter la décision en appel alors je ne veux pas être trop contente tout de suite. Je suis prudemment contente », avoue Trisha Rymhs, mère de trois enfants fréquentant l’école Boréale.
En effet, la crainte que le jugement soit porté en appel a été au cœur des préoccupations des parents, qui ont demandé et redemandé des explications à ce sujet.
« Oui, c’est une menace, mais je pense qu’il y a assez de preuves que les efforts de faire appel jusqu’à maintenant n’ont pas vraiment fonctionné à l’avantage des défendeurs », explique Mme Montreuil.
La Commission scolaire mise davantage à désamorcer la situation de conflit avec le gouvernement et se penche vers l’avenir. Comme la présidente l’a souligné lors de la rencontre : « L’approche qu’on prend, pour contrer l’appel, c’est de dire qu’on ne veut plus dépenser d’argent en cour, mais on doit plutôt mettre cet argent dans l’éducation. Bâtir l’éducation en français ».

Même si le jugement n’est pas encore définitif, plusieurs parents ont commencé à envoyer des formulaires d’inscription au bureau de la CSFTNO. On a bien précisé aux parents qu’il était aussi très important de préciser, le plus possible, leurs liens avec le français. L’école Boréale, qui accueille présentement 91 élèves à temps plein, pourra en accueillir jusqu’à 160, soit 69 de plus, selon le jugement. Certains pensent que ces places seront rapidement comblées.
« Je veux que mes enfants fréquentent cette école. Je veux qu’ils apprennent le français parce que je n’en ai pas eu l’occasion et que leurs arrière-grands-parents parlaient français », précise Nancy Stanley, qui inscrira son fils de trois ans pour la prochaine année.

Une belle surprise

Sophie Call, l’ancienne directrice de l’école Boréale, a également assisté à la rencontre. Plusieurs élèves sont d’ailleurs venus lui faire des accolades et tout le monde souhaitait avoir de ses nouvelles. Celle qui a été impliquée dans le processus juridique avec la Commission scolaire francophone ne pouvait que se réjouir de la décision.
« L’attente a été longue et il faut avouer que des fois, on se posait des questions. Quand la décision est venue, on ne l’attendait pas au moment même. Pour un instant, c’était irréel, mais après, c’était la célébration », a avoué Mme Call, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Avec cette décision favorable de la cour, elle espère que la victoire ne touchera pas seulement l’école Boréale, mais aussi la communauté de Hay River, rappelant les débuts difficiles de l’école francophone.
Sophie Call ne reprendra pas le poste de directrice l’an prochain, elle travaillera plutôt au sein de la Commission scolaire francophone. Elle est toutefois très fière de l’équipe, solide, comme elle la qualifie, à Boréale.
« Tant qu’à moi, c’est un peu un privilège (en parlant de son poste à la CSF), car j’aurai le nez dans les deux écoles, dans les deux projets, mais c’est sûr que j’ai cette école (Boréale) dans le sang. Je ne pourrai pas m’en défaire, c’est pour la vie », confesse l’ancienne directrice.