Le Festival Miroir sur la francophonie nordique 2012 fut de nouveau une réussite à Yellowknife.
Il est plutôt difficile de savoir par où commencer lorsque vient le temps de relater le Festival Miroir sur la francophonie nordique organisé les 7 et 8 juillet par l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY).
Surtout celui de cette année, qui fut sans aucun doute un des points marquants de l’été tant la fin de semaine pouvait garder les festivaliers actifs et de bonne humeur au fil des différentes activités proposées.
Petits et grands ont pu trouver leur compte que ce soit dans les spectacles, les artistes et amuseurs publics ou la simple ambiance générale de fête qui régnait au parc Somba’Ke.
« Les gens ont adoré, j’ai juste eu de bons commentaires, affirme la directrice générale de l’AFCY, Marie Coderre. Au niveau de la logistique, tout a bien été, nous avons eu la température de notre côté. »
Toujours aussi populaire, la montgolfière
Durant l’événement, environ 180 personnes ont fait des tours de montgolfière et les repas ont accueilli sensiblement le même nombre.
À cela s’ajoutent tous ceux qui seront simplement venus en observateurs ou pour participer à d’autres activités où il ne fallait pas débourser d’argent.
Martine Gauvin qui s’est envolée le samedi grâce au concours organisé par Radio Taïga a beaucoup apprécié son ascension : « C’était intéressant parce qu’on m’a dit que normalement, on monte beaucoup moins vite que ce que l’on a expérimenté, affirme la francophone. Nous étions un peu serrés dans la nacelle, donc je n’ai pas pu prendre de photo. Mais, je pensais avoir un peu le vertige et finalement non, alors j’ai vraiment aimé cela. »
Bulle, envole-toi
Dès qu’elles en avaient l’occasion, Catherine Armand et Annaig Suinat du collectif Ébullition mettaient leur magie en œuvre pour émerveiller les enfants qui se réunissaient au centre du parc.
Usant de leurs différents instruments, elles envoyaient en l’air une vague de petites bulles que les enfants pourchassaient pour éclater ou bien soufflaient de grosses bulles en moins grand nombre pour impressionner.
« La magie des bulles, c’est que peu importe où l’on va dans n’importe quel pays, les réactions sont semblables avec les rires, l’étonnement et la surprise des gens, croit Annaig Suinat. Les bulles dépassent les frontières culturelles et sociales. »
Après deux journées complètes sous le soleil chaud, ajoutant à cela le décalage horaire important de huit heures, les deux parisiennes étaient plutôt exténuées de leur voyage, mais elles l’ont beaucoup aimé.
« L’ambiance du festival était bien chouette avec la musique qui jouait, ajoute -elle, c’était un climat très agréable. Merci aux organisateurs. »
Travail de longue haleine
D’ailleurs, deux personnes qui sont fatiguées après avoir donné beaucoup de temps étaient justement les organisatrices Marie Coderre et Pascaline Gréau.
« Il faut comprendre que l’Association n’a pas les moyens de faire des festivals, insiste la directrice générale. Nous faisons des miracles avec le peu que nous avons. L’argent que nous avons récolté est d’une valeur de 72 000 dollars, qui provient de plusieurs commanditaires et partenaires. C’est énormément de travail pour amasser ces fonds et en plus en peu de temps. L’Association n’est pas une institution établie à Yellowknife et je me bats chaque jour pour être bien vue de nos différents partenaires. »
Cela veut donc dire beaucoup d’appels à faire et de courriels à envoyer aux commanditaires pour pouvoir payer tant les frais de déplacement que les cachets octroyés aux artistes qui se sont produits lors du festival.
Le commanditaire majeur du festival fut WestJet. Il a permit à l’AFCY de tenir son important concours offrant une paire de billets aller-retour vers n’importe quelle destination assurée par la compagnie aérienne.
Cette année, la gagnante fut Sheri Tait, qui n’a appris qu’elle avait remporté le tirage que le lundi en allant au travail.
« Je ne gagne généralement jamais, alors j’avais simplement rangé mon billet et puis je me suis dit que j’avais donné pour la cause », affirme-t-elle.
Pour le moment, elle hésite encore entre utiliser la paire de billets pour se rendre à Hawaii ou encore vers une île des Caraïbes.
Quant au festival Miroir sur la francophonie nordique, il sera de retour l’année prochaine, mais son contenu demeure pour le moment une surprise puisqu’il dépendra une fois de plus sur la contribution de plusieurs personnes pour avoir lieu.