La Française Élise Marie a quitté sa terre natale et traversé l’Atlantique en quête de liberté.
La francophone Élise Marie est établie à Hay River depuis déjà huit ans. Elle a pratiqué quelques métiers avant de conduire la navette pour personnes aux besoins spéciaux de la ville. Quand on lui demande ce qui l’a attirée au Canada, elle répond plutôt que c’est le goût de la liberté qui l’a poussée hors de la France. Cette soif d’aventure, elle a tenté de la combler de différentes façons, notamment en devenant camionneuse.
« Je suis venue ici (dans le Nord) pour obtenir mon permis de conduire des camions. J’ai, par la suite, occupé cet emploi durant trois ans », explique Mme Marie.
Dès son arrivée en Amérique, Élise Marie a fait des études, en anglais, à l’Université de Calgary. Elle s’est mariée et a travaillé comme comptable pendant quelque temps. Un mode de vie un peu trop sédentaire pour elle.
Son emploi de camionneuse lui a permis de faire des économies et de réaliser sa vraie passion : la menuiserie.
« J’aime le travail de menuisier, par contre, ce n’est pas un emploi constant. On travaille beaucoup par contrat », affirme la francophone.
De plus, une blessure importante l’a fait quitter le métier qu’elle aime tant. Elle conduit maintenant les personnes aux besoins particuliers, en attendant de se remettre sur pied.
Française et Canadienne
Ayant habité pendant plus de 20 ans dans les régions anglophones du Canada, Élise Marie avoue avoir parlé plus anglais que français. Pour elle, la langue de Shakespeare est pratique et simple. Pourtant, la Française est loin d’oublier ses origines.
« En 2010, j’ai cohabité avec un Québécois de Drummondville. J’ai donc ainsi recommencé à parler plus en français. Aussi, j’écris un blogue en français destiné à ma famille », raconte Mme Marie.
Venant de France, elle a cependant peu conscience des enjeux de la francophonie en milieu minoritaire. Néanmoins, Élise Marie reste très politisée. Elle tente d’éveiller la population sur le système politique.
« Depuis que je suis aux Territoires du Nord-Ouest, j’essaie de me pencher sur le fonctionnement, de poser des questions, de développer de l’intérêt à la chose », mentionne-t-elle.
Celle qui était venue en quête d’émancipation, il y a 20 ans, pense petit à petit s’établir à Hay River. Et même si parfois on peut la confondre avec une Canadienne française, elle réplique : « Je suis Française et Canadienne! »