Le projet d’un nouveau centre médical à Hay River a été discuté, le 13 août dernier, en présence du ministre de la Santé et des Services sociaux, Tom Beaulieu, et des députés Jane Groenewegen et Robert Bouchard. Une soirée animée par plusieurs interrogations.
La première consultation publique sur la création d’un nouveau centre de santé s’est tenue dans une ambiance houleuse, lundi dernier. Des fonctionnaires du ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministre lui-même et les deux députés de Hay River ont présenté le projet, au coût initial de 50 millions de dollars à la population. Aucun plan n’a encore été mis sur la table, mais déjà les responsables affirment qu’il y aura moins de lits pour les patients de soins à longue durée. Situation qui a suscité de vives réactions chez les résidents.
Il y a plus d’un an de cela, en juillet 2011, un premier schéma du concept était approuvé par les administrations des services de santé et des services sociaux. Différents emplacements pour le centre ont par la suite été étudiés et d’autres plans ont été élaborés. Le futur centre de santé de Hay River sera « plus qu’un hôpital. Nous voulons nous concentrer sur le bien-être, la prévention et la préservation de la santé », a précisé Sue Cullen, directrice générale du ministère de la Santé et des Services sociaux de la région.
L’établissement de soins médicaux réunira, entre autres, un service d’urgence, une clinique, un service d’imagerie médicale, dont la mammographie, un laboratoire, un service de chirurgie, des unités de dialyse et une pharmacie. Des lits seront également ajoutés, dont un pour l’isolement, deux pour observations et un pour les soins postnatals. Six lits s’additionneront aux huit déjà en place pour les patients avec une maladie grave.
Pas seulement pour les aînés
Le concept hospitalier met cependant de côté les patients nécessitant des soins de longue durée.
« Pour les soins de longue durée, nous nous basons sur le modèle social du “plus près de la maison possible”. Il ne serait pas approprié de fournir ce type de soins dans le futur centre de santé », affirme Mme Cullen.
Les membres de la collectivité présents à la rencontre, dont plusieurs aînés, ont été choqués par l’affirmation.
« Nous avons besoin de réponses concrètes concernant les soins de longue durée. Beaucoup de nos aînés en bénéficient. Nous ne pouvons pas les abandonner, ils ont construit notre collectivité », mentionne Melissa Beck.
Sur ce, le ministre Tom Beaulieu a ajouté qu’il n’y aurait pas de lits pour les traitements de longue durée dans le nouvel établissement de santé.
La députée de Hay River Sud, Jane Groenewegen a renchéri : « Il y a plusieurs personnes qui ne veulent pas aller à l’hôpital. Nous ne voulons pas institutionnaliser nos aînés ».
Un auditeur a aussi souligné que les soins de longue durée ne s’adressaient pas seulement aux personnes âgées, mais que des accidentés de la route ou des gens ayant subi un malaise cardiaque pouvaient en bénéficier également.
Un projet positif
La consultation publique a permis d’aborder le sujet de l’emplacement de ce centre de santé. Selon les évaluations faites par le ministère de la Santé et des Services sociaux, un des sites envisageables serait situé dans la zone industrielle de Hay River, de l’autre côté de la voie ferrée. Andrew Cassidy, adjoint du maire, a rappelé que plusieurs résidents s’inquiétaient de cette situation. Mme Groenewegen a, quant à elle, avoué qu’elle n’approuvait pas du tout l’emplacement choisi, mais qu’elle souhaitait voir le projet aller de l’avant.
« Il faut cesser d’avoir cette attitude négative envers le nouveau centre. C’est un projet positif pour la ville. Nous allons avoir un nouvel hôpital. Ne nous tirons pas dans le pied en tant que collectivité », a-t-elle suggéré.