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le Jeudi 6 septembre 2012 14:35 Éditorial

Éditorial La démocratie prise d’assaut

Éditorial La démocratie prise d’assaut
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Il est rare que je parle d’élections qui se tiennent dans d’autres juridictions canadiennes, que ce soit une élection qui a lieu en Alberta, en Saskatchewan, en Colombie-Britannique ou au Yukon (trois provinces et un territoire voisin) ou même des élections au Québec ou au Nouveau-Brunswick (provinces d’origine de plusieurs francophones). C’est le type d’information que je lis pour mon intérêt personnel, mais pas le type d’information qu’on publie dans nos pages sauf s’il y a un écho intense qui traverse le pays et nous touche de près.
Par contre, aujourd’hui, je ne peux que me montrer attristé des événements qui se sont produits lors de la soirée des élections au Québec. La fusillade à l’extérieur des locaux de la soirée du Parti québécois rappelle de très mauvais souvenirs par rapport à la démocratie. Vous souvenez-vous du caporal Lortie qui avait pris d’assaut l’Assemblée nationale et tué trois fonctionnaires en 1984?
Malheureusement, les messages de propagande de part et d’autre de l’échiquier politique québécois misaient beaucoup, à tort, sur la notion de souveraineté.
Les péquistes voulaient rallier davantage le vote souverainiste que les autres partis. De son côté, le parti libéral misait sur la crainte de bon nombre de Québécois par rapport à la souveraineté et en essayant de se maintenir au pouvoir en ralliant tout le vote fédéraliste.
En fait, la souveraineté ne comptait pas beaucoup dans la décision des électeurs. Selon les sondages, cette option est à un très bas niveau de soutien parmi la population. Les électeurs n’ont pas tant voté pour le Parti québécois que contre un gouvernement qui a été trop longtemps au pouvoir.
C’est pourquoi on ne peut que se montrer étonné de cet acte de terrorisme étant donné que le résultat des élections ne signifiait absolument rien en terme de désir de la population québécoise quant à sa place dans la confédération? C’était l’acte d’un esprit dérangé qui ne comprenait rien à ce qui se passait réellement autour de lui.
Mais cela fait quand même mal à notre démocratie.