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le Jeudi 20 septembre 2012 13:46 Éducation

Communautaire La parole est aux jeunes

Communautaire La parole est aux jeunes
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Cinq nouveaux conseils étudiants et comités franco-culturel seront établis aux Territoires du Nord-Ouest et ce, pour les années futures. Trois écoles de Yellowknife, une de Hay River et une d’Inuvik implanteront ces «gouvernements étudiants» à leur liste de programme offert pour les jeunes. Jeunesse TNO est l’initiateur de ce projet.

Les jeunes auront désormais la chance de se faire entendre et représenter au sein du conseil étudiant ou comité franco-culturel de leur école. Quoiqu’ils auront les mêmes missions, ce qui différencie les deux, c’est le mandat de représentation. Les conseils étudiants agiront dans les écoles francophones et représenteront les élèves de la 7e à la 12e année, tandis que les comités francos-culturels organiseront des activités en français pour l’ensemble de leur école qui offre une immersion.
Un conseil étudiant ou comité franco-culturel a pour mandat de représenter les élèves. Il agit à titre de porte-parole pour ses collègues étudiants et est le pont officiel avec la direction de son école. Les membres de ces conseils doivent prendre des décisions en ce qui concerne la qualité à l’école et l’organisation scolaire. Puisqu’ils agissent à titre de représentants pour leurs collègues, ils doivent tenir compte de leurs opinions, goûts et intérêts. Ils doivent également tenter de les faire respecter le plus fidèlement possible.
Pour former les conseils, il faut procéder à une période électorale comme si c’était une vraie. Il y a la période de mise en candidature, la lecture de discours par les aspirants et le vote final.

Des raisons distinctes pour s’impliquer à l’école Allain St-Cyr
« Je voulais vraiment que l’école change sa manière de faire. J’ai remarqué que l’école manque un peu de vie et je voulais vraiment réanimer cette école » a dit le président du conseil étudiant, Brian Tuyishime.
Félix Flamant, le trésorier veut essayer de faire plus d’activités parce qu’il n’y en a pas assez, selon lui.
Kiana Bachelder qui agira comme secrétaire souhaite «changer les sports».
«Le conseil peut apporter plus de vie à l’école, plus d’activités. Il peut organiser des événements que l’on voudrait faire et ça nous donne la chance de prendre des idées de nos amis et les réaliser», mentionne Brooke Dwyer, la conseillère aux communications.
Et pour le vice-président Liam Redford, c’est plutôt la façon dont ils réaliseront les projets qu’il a hâte de voir. « J’ai hâte de voir comme l’on va s’y prendre avec la démarche de faire en sorte que l’école sera une place où la vie sera «remontée».
Des formations sur l’organisation d’événements, sur l’art de la communication en groupe et pour apprendre à travailler en équipe leur seront données. Ces jeunes comptent reprendre les mêmes formules d’activité, mais en les rendant plus agréables pour que tous puissent s’amuser sans nécessairement être bombardé d’activités. Ils souhaitent également en emmener de nouvelles pour montrer le vent de changement qu’a entrainé l’arrivée du conseil étudiant à l’école Allain St-Cyr.

Juste des filles à la tête du comité franco-culturel à l’école St-Jospeh !
Les postes ne sont pas encore déterminés pour le comité franco-culturel de l’école St-Joseph, sauf pour la présidence qui sera occupée par Nyree Hacala, 7e année. Cette dernière croit qu’«il est important d’avoir beaucoup de personne dans les activités parce que [s’ils sont nombreux à participer], se sera plus facile d’avoir des gens pour [s’impliquer] dans le comité franco-culturel l’année prochaine».
Dakota Earle, 7e année a dit qu’elle n’avait jamais entendu parler de comité franco-culturel avant d’en faire partie. Elle a décidé d’y adhérer puisqu’elle aime organiser des activités. Questionné à l’effet que leur comité ne comprend que des filles, Hayley Tait, 7e année a répondu «On va faire beaucoup d’activités que les filles et les garçons pourront faire ensemble». Ainsi, l’implication des garçons sera présente.
Sahara Lafferty, 7e année dit qu’elle n’a jamais organisé d’activité, mais qu’elle a bien hâte car «nous parlerons plus en français». De son côté, Lyndsay Matesic, 8e année avoue que « Je pense que j’aurai plus de privilèges. On peut organiser des choses, décider et on peut faire ce que l’on veut.» La gamine dit que par contre, elle ne croit pas qu’elle aura à manquer des heures de classe, malgré sa participation au comité.
Et le dernier membre, Mackenzie Marriott, 8e année pense «qu’on va parler en français et que ce sera plus amusant».

En collaboration avec un projet qui s’appelle Leadership Animation Mobilisation Action et qui veut valoriser l’implication des jeunes dans leur communauté et dans leur école, Jeunesse TNO se fait le mentor pour ces étudiants. «On veut que les jeunes prennent le pouvoir sur tout ce qui les concerne. On veut qu’ils animent la vie scolaire, la crée selon leurs visions et leurs besoins, et qu’ils fassent en sorte qu’ils répondent aux besoins de leur collectivité» a dit Étienne Croteau, coordonnateur chez Jeunesse TNO. Jeunesse TNO pourra ainsi se faire l’oreille de leurs demandes et ajuster ses demandes de subventions

L’objectif avec l’implantation de ces gouvernements est de créer un sentiment d’appartenance pour les jeunes à un groupe. «On veut que les jeunes des TNO ne se sentent pas seuls, qu’ils sachent qu’il y a un organisme qui les soutient, soit la Fédération Jeunesse Canadienne Française dont Jeunesse TNO est membre» a mentionné le coordonnateur.

Là pour rester
L’intérêt et la motivation des jeunes pour faire partie des conseils prouvent qu’il y a bel et bien une place pour ceux-ci dans les écoles et qu’ils seront désormais au calendrier scolaire pour de nombreuses années.¸

Pour le moment, les écoles St-Patrick de Yellowknife, Samuel Hearne d’Inuvik et Boréale de Hay River n’ont pas encore leur conseil étudiant ou comité franco-culturel. D’ici la fin du mois d’Octobre, les élèves les fréquentant devraient pouvoir en bénéficier et en profiter puisque ceux-ci seront mis en place.

En terminant, Étienne Croteau, dit aux jeunes de s’impliquer et de prendre leur place !