La première garderie francophone à Hay River a accueilli ses premiers enfants le 2 octobre dernier. La garderie française Petit Panda est la réalisation de Marla Mateus et de son conjoint.
Marla Mateus ressentait un besoin pour les deux et trois ans et elle souhaitait collaborer avec l’école Boréale. De plus, elle voulait offrir la chance à des enfants non-ayants droit. « Je me suis dit que la garderie sera pour tout le monde », a mentionné la gardienne d’enfants. Elle a ajouté que cela les aidera pour leur entrée future dans l’établissement scolaire puisqu’ils parleront une base d’anglais. De plus, Marla Mateus voulait avant tout travailler de chez elle.
Elle se situe dans le sous-sol de la maison de Marla Mateus. L’ambiance est zen et le sous-sol est aménagé pour bien recevoir les enfants. Son conjoint et elle ont acheté la maison il y a trois ans. Ils ont fait beaucoup de travaux et d’ajustements sur celle-ci. Ils ont choisi cette maison puisqu’il y a une grande cour à l’extérieur et un sous-sol pouvant accueillir la garderie.
La plupart sont des enfants anglophones. Au total, elle en garde douze. Sa clientèle se compose d’élèves qui entreront à l’école Boréale ou qui y sont déjà. La garderie est privée, mais a été subventionnée par le gouvernement, car elle a bénéficié du fonds pour démarrer.
La propriétaire de la garderie utilise la nouvelle approche de la maternelle visant l’apprentissage par le jeu. Cette méthode encourage les enfants à poser des questions. Cela fait longtemps qu’elle travaille avec le programme des centres. Ceux-ci sont créés pour correspondre à la tranche d’âge que Mme Mateus vise, soit les deux à cinq ans. Un centre est une boîte où il y a du matériel pour les enfants, par exemple, le centre des sciences a des casse-têtes de poissons, d’arbre, etc. Au total, les enfants ont le choix entre vingt centres à la garderie française Petit Panda. Pendant que six enfants jouent avec cette technique d’enseignement, elle peut s’asseoir à la table du professeur avec deux autres enfants et travailler avec eux. À la table du professeur, ils colorient, dessinent les lettres de l’alphabet et apprennent des chansons. Il s’agit d’un programme préscolaire où la gardienne suit l’enfant de façon individuelle, qui progresse à son niveau. « Ce n’est pas une garderie où tout le monde joue », a mentionné Marla Mateus. Évidemment, les enfants jouent, mais tout en apprenant et en se questionnant. Ils parlent tout le temps en français et elle utilise la méthode Accelerative Integrated Method, qui est une épreuve accélérée pour apprendre une langue seconde, il s’agit de mots bien choisis qu’une mère apprend à son enfant; c’est une méthode qui fusionne les gestes, le théâtre, la musique et les histoires. De plus, les enfants ont un horaire comme s’ils allaient à l’école. Elle met de la musique de relaxation qui, selon certaines études, permet d’accélérer l’apprentissage et de stimuler la créativité. Le but premier en apprivoisant des enfants d’un jeune âge est de les baigner dans la langue française. À la longue, elle deviendra un automatisme pour eux et dans certains cas, Marla Mateus stipule qu’elle agira comme langue première. Les enfants qui fréquentent la garderie l’appellent affectueusement la petite école avec le grand château, puisqu’il y a un château médiéval qui a été construit. La responsable a tenu à préciser que tous les objets de la garderie ont été choisis dans le but d’éveiller la curiosité et le plaisir de nouvelles découvertes chez l’enfant.
Madame Mateus voulait rassembler son expérience de travail qu’elle a acquise pendant 25 ans et le transmettre par sa garderie. Elle voulait donner la chance aux parents de Hay River d’offrir cette occasion à leurs enfants et aussi, elle désirait vivre cette aventure avec son mari.
Depuis 25 ans, Mme Mateus travaille d’une façon ou d’une autre dans le domaine de l’éducation. Elle a été certifiée en enseignement et a commencé sa carrière avec la méthode Montessori. L’école Montessori enseigne à des élèves qui deviendront indépendants, qui seront responsables et développeront leur autonomie. Elle a d’abord commencé à travailler avec des bambins de deux ans et elle désire maintenant collaborer avec l’école Boréale pour développer un partenariat pour les trois, quatre et cinq ans. Ainsi, ces enfants parleront déjà le français et cela facilitera leur entrée scolaire. Aujourd’hui, son rôle d’éducatrice est de faire en sorte que les enfants étoffent leur vocabulaire à travers diverses interactions.
Chaque mois, elle veut présenter les pièces de théâtre qu’elle travaille avec les enfants dont elle a la responsabilité. Elle souhaite également monter une seconde entreprise à Hay River, soit une école de langue pour les adultes, car Mme Mateus parle cinq langues. Elle envisage aussi, d’ici deux ans, d’agrandir sa garderie si la liste d’attente des enfants s’allonge. Elle veut continuer à offrir de bons services aux jeunes et leur donner toutes les chances possibles de réussir au cours de leur apprentissage du français.
Elle termine en disant que « c’est trippant de voir les enfants qui descendent les marches et qui regardent l’aquarium en disant : Wow, il y a des poissons! Et de ne pas savoir s’ils vont continuer à aller vers les centres et surtout de voir, lequel ils choisiront ».