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le Jeudi 10 janvier 2013 11:41 Éditorial

Éditorial Que nous réserve 2013?

Éditorial Que nous réserve 2013?
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Il y a eu plusieurs événements marquants en 2012, résultats de la finalisation d’un pont tant attendu, d’élections municipales et scolaires, de la nomination d’un nouveau leader pour le NPD et du dépôt du Plan stratégique sur les communications et les services en français du GTNO. Ça fait quand même une haute marche à gravir en 2013 pour tenter d’épater autant la galerie qu’en 2012.
Essayons quand même de jouer les devins.
S’il y a un pont qui doit être établi, il n’a rien de physique. C’est un pont symbolique entre le gouvernement territorial et les Premières Nations du Nord. Dans la foulée de la ratification de l’entente sur la dévolution par les Dénés et Métis du Sahtu, il faut vraiment que les autres Premières Nations se joignent au mouvement pour que la dévolution de réalise.
On a vu que le gouvernement conservateur fait tout en son pouvoir pour mousser les intérêts des compagnies pétrolières et il a beau jeu en ce moment pour leur donner libre cours dans les projets dans la vallée du Mackenzie, car le fédéral a encore pleine responsabilité en la matière. Tant et aussi longtemps que le Nord restera divisé, le gouvernement fédéral en profitera pour faire comme bon lui semble. L’absence de pont fait en sorte que nous sommes à la merci des promoteurs pétroliers et de leurs laquais.
On verra probablement un Trudeau II à la tête du parti libéral du Canada (PLC). À moins d’une introspection importante au cours des deux prochaines années, il y a fort à parier que le syndrome du pied dans la bouche de M. Trudeau le laissera en poste jusqu’à la prochaine défaite du PLC aux élections fédérales, mais pas plus loin.
Je parie aussi qu’en 2013, malgré le Plan stratégique du GTNO sur les services en français, si je dis « Bonjour » à la réception des centres de santé (Frame Lake, Stanton ou au centre-ville) je ne me ferai toujours pas offrir activement un service en français. Bonjour, ce n’est pourtant pas du mandarin. C’est un terme que tous au Canada devraient reconnaître comme la formule de salutation la plus fréquente en langue française. Ça ne prend tout de même pas une formation assidue de plusieurs semaines pour permettre aux préposés à la réception d’identifier les francophones qui se présentent. Ce n’est pas non plus comme si je n’avais pas d’accent en anglais. Le gouvernement devra dépasser l’offre passive (qui consiste à attendre que le client exprime le besoin) pour s’engager dans l’offre active de service en permettant aux réceptionnistes de reconnaître les francophones et de leur offrir le service dans leur langue. Tout ce que ça prendrait, c’est une courte formation d’une demi-journée et un document mp3 sur leur ordinateur pour poursuivre la formation à moment perdu.
Oh en 2013, je vais revenir à mon poids d’avant que je cesse de fumer! C’est une garantie.