le Mardi 8 juillet 2025
le Jeudi 24 janvier 2013 15:40 Éditorial

Éditorial Un petit froid pour soutenir notre estime personnelle

Éditorial Un petit froid pour soutenir notre estime personnelle
00:00 00:00

On est à la fin du mois de janvier et on ne peut trop se plaindre des températures froides jusqu’à présent. Après tout, janvier et février sont souvent les mois les plus froids de l’hiver. Or, jusqu’à maintenant, le mercure n’est pas descendu aussi bas que certaines autres années.
Pour ceux qui sont nés dans le Nord ou qui y ont passé de nombreuses années, on peut même parler de temps doux. C’est quand la température descend dans les -40 C qu’on peut parler de température un peu trop froide. Et encore là, on le fait en se pétant les bretelles car cela démontre notre résilience… bien emmitouflé qu’on est dans nos maisons chaudes ou nos appartements.
Quand même, on ne vit pas dans des cabanes faites de branches et de peaux de caribous comme l’on fait les Autochtones pendant des millénaires. Ou dans des igloos comme l’ont fait les Inuits.
Si vous voulez voir des vrais de vrais, émerveillez-vous devant la résilience de ces corbeaux qui picossent la gravelle de nos rues à -40, ou de ces chiens d’attelage (ou ma chienne si elle devient insupportable dans la maison) qui dorment dans leur petite niche, ou de tous ces animaux sauvages qui survivent à ces grands froids dans leur tanière dans la forêt.
Ces -30 presque chaleureux nous permettent néanmoins de regarder les nouvelles du Sud du genre « -35 C, un froid sibérien » avec un petit sourire en coin et de dire à nos parents d’attendre les -40 C et de parler de froid ténois.
Au fait, est-ce que les gens de Sibérie parlent de froid canadien?
Avez-vous qu’on n’est pas supposé boire d’alcool pour combattre le froid. Zut! Une autre excuse qui prend l’bord!