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le Jeudi 21 février 2013 10:59 Éditorial

Éditorial De quoi faire rire!

Éditorial De quoi faire rire!
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Il y a des semaines, je comprends pourquoi les politiciens figurent au bas des professions respectées. Quelques simples événements confirment mon cynisme face à ces mordus du pouvoir.
J’en ai eu un autre exemple cette semaine. La semaine dernière, nous recevions un communiqué de presse annonçant la venue à Yellowknife du leader du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, dans le cadre d’une tournée canadienne.
Première réaction, je me suis assuré de la présence de notre journaliste à la conférence de presse indiquée dans le communiqué.
Deuxième réaction, j’ai indiqué à notre journaliste de s’attendre à recevoir sous peu un communiqué du gouvernement annonçant la présence d’un ou d’une ministre du gouvernement fédéral dans la même période de temps.
On a été choyé. On n’a pas reçu un, mais bien deux communiqués – un du gouvernement fédéral et l’autre du Parti conservateur local.
On s’est donc retrouvé le 18 février avec la présence de M. Mulcair ainsi que celles de députés et sénateurs conservateurs du Nord venus rencontrer les partisans conservateurs. Puis le lendemain, une conférence de presse était organisée en toute vitesse pour faire des annonces qui confirmaient des subventions du gouvernement.
Ce stalking (pour reprendre le concept anglais dont les traductions françaises sont plutôt moches – harcèlement et traque) du gouvernement était prévisible. Il s’agit d’une forme de harcèlement politique qui assure que les partis d’opposition ne profiteront jamais d’une tribune libre dans les diverses régions du pays.
Je ne fais pas ici la dénonciation du gouvernement conservateur. En effet, mon cynisme me porte à croire que des libéraux ou des néo-démocrates auraient tout autant abusé des finances publiques pour de telles activités fondamentalement partisanes s’ils étaient au pouvoir.
Mais ça a surtout confirmé ce que toute la population pense : rien de bon ne vient des politiciens.