L’Association franco-culturelle de Yellowknife présente du 20 au 23 février son troisième Festi-film.
Au total, cinq écoles de la ville participent à l’activité Festi-film, qui leur est présentée tout au long de la semaine. Au cours des trois journées, des films ayant déjà été présentés au Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM) seront projetés dans les établissements scolaires. Ainsi, il s’agit d’un partenariat entre le FIFEM et l’Association franco-culturelle de Yellowknife.
L’ouverture du festival s’effectuera le 20 février par une soirée pyjama familiale à la Maison bleue. Et du 20 au 23 février, les films présentés pour les enfants pendant les heures de classe proviennent de partout : France, Danemark, Italie, Pays-Bas et Norvège. Ces films intéressants ont pour but de montrer aux jeunes et à leurs parents qu’il n’y a pas que les productions d’Hollywood et de Walt Disney Pictures qui peuvent être intéressantes, laisse savoir Pascaline Gréau, directrice générale de l’AFCY. Ces derniers sont super bénéfiques pour les gens qui sont en apprentissage du français, car les thématiques et le vocabulaire sont faciles à comprendre, sans être des films « enfantins ». De plus, ces films de qualité ne sont pas disponibles sur le Web. Les productions n’ont pas été originalement écrites en français, mais tous les longs métrages qui sont présentés pendant la semaine ont une version française. Madame Gréau déclare que « Pour les enfants du Nord qui n’ont pas autant de chance et de possibilité que les enfants du Sud, c’est une ouverture à laquelle ils peuvent accéder au niveau cinématographique ». Aussi, pendant le Festi-film, René Robitaille, un intervenant québécois de l’Association des cinémas parallèles du Québec vient donner des ateliers sur le cinéma. Lors de la dernière journée, le 23 février, à l’auditorium du Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles, la projection de trois longs métrages sera proposée au public.
Pour la troisième édition, une nouveauté s’offre aux élèves. À la suite d’un concours amorcé par l’AFCY, celle-ci enverra deux élèves, Stéphane Careen et Anabel Flamand de l’école Allain St-Cyr, à Montréal pour faire partie du jury au Festival international du film pour enfants de Montréal. Là-bas, ils assisteront à toutes les projections et se retrouveront parmi les trois autres critiques de la région montréalaise. Ils devront débattre, émettre leurs opinions et sélectionner le meilleur film. Pour être choisis, les récipiendaires ont dû composer un texte mentionnant ce qui ferait d’eux un bon juge.
L’ajout de la présentation du Festi-film dans les deux écoles anglophones ayant un programme en français de la Commission scolaire catholique, soit l’école secondaire St-Patrick et l’école élémentaire St-Joseph, représente également une nouveauté. Les adolescents de l’école St-Patrick ne n’assisteront qu’à l’atelier animé par M. Robitaille, car il s’agit d’une activité culturelle et que les films sont « inappropriés » pour leur âge. L’activité, dit Josée Clermont, coordonnatrice des programmes de français à la CSC, rejoint différents programmes des élèves. Ils sont exposés à différents métiers reliés au cinéma et cela est bon pour le français, ajoute-t-elle.
Selon Madame Clermont, il est important d’amener cette culture dans les écoles pour améliorer les activités en français. Et avec le Festi-film, les élèves découvrent des cultures de différents pays, leur permettant aussi de vivre des activités à l’extérieur de la salle de classe, ce qui a un effet motivateur chez les jeunes. À cela s’ajoute un avantage par la participation des élèves aux activités culturelles, car ainsi on observe une meilleure rétention dans les programmes de français d’immersion, mentionne-t-elle avant de remercier l’organisme Canadian Parents for French pour leur aide financière dans le projet.