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le Jeudi 14 mars 2013 11:48 Francophonie

Association franco-culturelle de Yellowknife Le 8 mars souligné en grand

Association franco-culturelle de Yellowknife Le 8 mars souligné en grand
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À l’occasion du 8 mars, l’Association franco-culturelle (AFCY) a organisé une soirée mettant en vedette les femmes, mais pas n’importe lesquelles, les francophiles et francophones de Yellowknife.

Visages au féminin a mis de l’avant plus de 50 femmes de la ville tant par la prise de portraits, la création de sculptures ou la captation de vidéos. À l’automne 2012, l’AFCY a fait la promotion de son projet en offrant la chance à la gent féminine de participer à un événement d’envergure qui serait présenté quelques mois plus tard lors de la Journée internationale de la femme.
Visages au féminin s’agissait d’un projet ouvert sur la communauté qui a ciblé les femmes francophones immigrantes et francophiles ainsi que des anglophones. Il a rejoint toutes les générations, passant de la gamine à la grand-maman. Le projet n’est pas que les fruits de labeur de la nouvelle directrice générale, mais aussi de Marie Coderre, lorsqu’elle travaillait au sein de l’AFCY. À l’opinion de Madame Gréau, les femmes sont sans contredit ce qui a fait le succès du projet. Et ce qui l’a rendue fière fut d’entendre les commentaires de la part des gens et le travail qui a été fait par l’équipe autour du projet : « Je crois que les médiums qui ont été choisis sont originaux et ont beaucoup plus. »

Discours sur la femme
Au cours de la soirée, Gabrielle Moncion, sexologue éducatrice, a été invitée à livrer un discours sur la femme. Elle a notamment parlé de la libération de celle-ci et le message qu’elle souhaitait passer fut que : « Peu importe les étiquettes que l’on peut se faire coller par la société ou les pressions qui sont mises sur nous, il ne faut pas oublier que l’on est femme avant tout. » De plus, elle a avoué s’être inspirée de sa vie dans le Nord pour sa conférence : « Être ici, ça m’a beaucoup changée », mentionnant qu’elle avait antérieurement été affectée par la pression sociale déposée sur les épaules des femmes. Gabrielle Moncion a confié se sentir désormais plus détachée, plus libre et avoir appris à s’affirmer davantage. « Le Nord, ça change les femmes, ça nous apprend à être femmes, pour vrai », a-t-elle conclu. Le dialogue de la jeune femme a été bien reçu et très apprécié de l’auditoire.

Un projet, trois volets
L’Association franco-culturelle de Yellowknife a confié la mission à Marie-Andrée Bédard de mener des ateliers de sculpture avec des sympathisantes à l’art et des femmes intéressées à prendre part au premier volet de Visages au féminin. Elle leur a montré ce qu’elles pouvaient faire avec des matériaux recyclés afin de « pouvoir transformer le but initial de l’objet en une autre entité qui comporte son propre sens ». Neuf sculptures ont été fabriquées et pour l’artiste de formation, il s’agissait d’une bonne initiation à la création.
Le deuxième objectif de Visages au féminin fut confié à Tara Marchiori, photographe professionnelle, qui a tiré le portrait de 31 femmes vivant dans le Nord. Ainsi, ces dernières ont eu la chance de procéder à une séance photo les montrant dans un état de bien-être, où chacune a trouvé un concept original pour se démarquer et démontrer qui elle est.
France Benoit, la cinéaste, a réalisé six topos de femmes immigrantes les montrant chacune dans leur quotidien. Elle a recueilli quelques confidences de leur part et leur a demandé de s’exprimer sur leur choix de vivre dans la ville de Yellowknife.

But visé
L’intention première était de pouvoir présenter la somme des trois étapes au cours de la Journée internationale de la femme : « C’est original, elles ont chacune leur poids et ce soir, de les dévoiler ensemble, donne un poids énorme, c’était beaucoup d’émotions », a confié la directrice générale de l’AFCY, Pascaline Gréau.

Visages au masculin, pour bientôt?
Si Visages au féminin a été une réussite d’un bout à l’autre, l’idée d’adapter le projet aux hommes du Nord est lancée. En réponse aux questions et demandes masculines, Pascaline Gréau invite les hommes à aller lui proposer leurs idées.

Continuité du projet
Visages au féminin perdurera dans le temps. De fait, depuis le 9 mars les portraits et vidéos sont présentés à l’auditorium du Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles et par la suite, ils grimperont d’un étage pour faire partie de l’exposition officielle.