Une femme revendiquant des droits égaux se fait arrêter en Tunisie.
À l’aube d’un retrait de la présence militaire américaine, le nombre de femmes afghanes arrêtées pour avoir défié des dictats religieux s’accroît.
L’accès à Internet est toujours grandement contrôlé par l’état en Chine.
Après avoir manifesté par milliers pour revendiquer leur liberté face à des tyrans, la masse se fait silencieuse quand la majorité impose sa vision dans les pays musulmans.
Ces événements illustrent tous le fait que la démocratie et le respect des droits humains sont encore malmenés dans de nombreux pays alors que le Canada n’est plus un fier porte-étendard des droits de la personne dans le monde.
En fait, avec sa nouvelle vision tunnel, le gouvernement canadien est probablement prêt à rester aveugle à des cas flagrants, où des pays briment allègrement les droits humains, si cela peut générer des affaires. Le cas des visites de nos leaders en Chine démontre bien la nouvelle philosophie des gouvernements occidentaux : y a rien de trop beau ou de trop malsain dans leur campagne visant à s’accaparer d’une part du grand marché asiatique et au diable le respect des droits des femmes, des enfants et des minorités de toutes sortes.
Quand on soupèse toutes les libertés, la liberté de commerce semble celle qui dame le pion à toutes les autres libertés. Soudainement, on ne se soucie plus des centaines de milliers de personnes incarcérées en Chine pour avoir exprimé des opinions politiques, car la Chine permet maintenant aux industries canadiennes d’aborder le marché chinois.
En analysant toutes les interventions musclées des grandes puissances militaires du monde, on remarque vite que le respect des droits humains n’est souvent qu’un prétexte pour mettre au pas des pays qui menacent certains empires commerciaux privés, notamment en matière d’approvisionnement en produits pétroliers.
Il faudrait vraiment que les leaders mondiaux décident un jour de s’attaquer à la question des droits humains avec autant d’acharnement qu’ils mettent à s’attaquer aux problèmes de commerce international. L’ampleur de la tâche est telle que seule une intervention bien articulée et appuyée par les plus puissants pourra avoir une chance de succès.