Alors que le Commonwealth fête la naissance d’un nouveau rejeton de la famille royale, il y a probablement quelques enfants qui sont nés sans tambour ni trompette dans nos villes et villages du Nord.
Contrairement au petit prince George qui a des parents drôlement riches, le petit prince déné aura à regarder ses parents qui devront diluer le jus d’orange pour en avoir assez pour le lendemain.
Alors que le petit prince britannique apprendra à faire ses premiers pas dans un palace, le petit prince déné aura à contourner ses frères et sœurs dont les matelas jonchent le salon de leur petit logement surpeuplé.
Alors que le petit prince de Galles grandira sous les regards bienveillants de gardiennes bien diplômées, le petit prince déné passera pratiquement inaperçu au milieu de ses frères et sœurs et de ses cousins et cousines.
Alors que le petit prince anglais aura le bénéfice de la meilleure éducation au monde avec des tuteurs privés, le petit prince déné devra fréquenter un système public qui souffre malheureusement de négligence.
Alors que tous les pays du Commonwealth investissent encore des millions de dollars chaque année dans une institution archaïque (la famille royale) sans trop rechigner, il faut constamment rappeler à nos élus que la pauvreté est un phénomène bien canadien et que de nombreux enfants vivent encore dans la pauvreté et dans des conditions de logement déplorables.
Soyons quand même réalistes, la couverture médiatique a probablement été regardée par quelques-uns de nos petits princes dénés et petites princesses dénées, les laissant rêver quelques minutes à une tout autre réalité que la leur. Mais leur réveil le lendemain ne sera pas brutal, juste morose.