Deux cent cinquante-neuf emplois seront touchés par la restructuration du gouvernement territorial
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a révélé le 30 septembre le design de sa nouvelle structure postdévolution, qui sera opérationnelle le 1er avril 2014. Cette réforme était rendue nécessaire par le passage sous juridiction territoriale de la gestion des terres de la Couronne, de l’eau et des ressources naturelles.
Un nouveau ministère voir le jour, soit celui des Terres. Il aura pour mandat la gestion et l’administration des terres de la Couronne ainsi que des terres domaniales, gestion qui, dans ce dernier cas, lui sera transférée du ministère des Affaires municipales et communautaires. L’organigramme ministériel comprend un emploi de navigateur de système, en poste pour trois ans, dont la fonction sera d’aider les citoyens et le milieu des affaires à faire la transition, à s’y reconnaître dans le nouveau modèle. L’identité du futur maître du ministère des Terres a déjà été divulguée, il s’agit de Mark Warren, qui travaillait jusqu’à tout récemment comme sous-ministre au ministère de l’Exécutif. Il a 20 ans d’expérience au gouvernement et a représenté celui-ci dans plusieurs négociations sur des revendications territoriales. Ce ministère comprendra 15 postes clés, dont cinq surintendants pour les régions.
Gérer les redevances.
Ce sera désormais la tâche du ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement (MITI) d’administrer, de gérer et d’évaluer les redevances annuelles des mines et du pétrole, qui allaient auparavant à Ottawa. Cinquante pour cent de ces sommes resteront désormais ici. L’an dernier, la part du MITI se serait chiffrée à environ 69 M$ et on s’attend à ce que ce montant augmente dans les prochaines années. Le MITI sera également chargé de la législation sur les mines, le gaz et les ressources pétrolières.
Les questions relatives à l’eau seront désormais du domaine du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles. Un directeur général du bureau de l’eau sera associé au ministère mais conservera, dit-on, son autonomie.
Deux cent cinquante-neuf emplois seront touchés par la restructuration gouvernementale postdévolution. Il s’agit de nouveaux emplois, d’emplois fédéraux qui seront transférés aux Territoires et d’emplois territoriaux dont les tâches seront redéfinies. Les nouveaux postes seront intégrés au MITI, au ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles, au ministère des Terres et à celui des Affaires municipales et communautaires. D’autres postes seront également créés au ministère des Affaires autochtones et des Relations intergouvernementales, à l’Exécutif, aux Ressources humaines, à la Justice et au ministère des Travaux publics et des Services. Soixante-sept des 259 emplois évoqués se retrouveront en région; 40 d’entre eux existent déjà au ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord et seront transférés au gouvernement territorial. Les 27 restant seront de nouveaux emplois.
Un bon accueil
Les employés du gouvernement fédéral dont le travail était lié aux Territoires mais qui étaient en poste à Ottawa seront remplacés par des travailleurs des TNO. Quant aux employés fédéraux qui sont déjà sur place, ils se verront offrir la possibilité de travailler désormais pour les Territoires, dans leur lieu même d’établissement. On estime que 120 employés d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada devraient passer au territorial. « Nous croyons qu’une grande partie des employés fédéraux acceptera de travailler avec nous, dit Shaleen Woodward, sous-ministre à la planification de la mise en œuvre du transfert des responsabilités. Mais c’est un choix individuel. Plusieurs travaillent au fédéral parce que cela leur donne l’occasion de choisir leur lieu de travail au Canada. » Quoi qu’il en soit, les employés fédéraux touchés par le transfert des responsabilités auront 60 jours à partir du 1er décembre 2013 pour accepter leur transfert au gouvernement territorial. Quant aux autres postes à pourvoir, le gouvernement souhaite recruter localement un maximum de travailleurs, mais il faudra vraisemblablement faire appel au Sud pour pourvoir certains emplois techniques spécialisés.
Shaleen Woodward a précisé que les changements n’étaient pas définitifs et que plusieurs adaptations seraient sans doute nécessaires. Blair Chapman, directeur de la planification et de la mise en œuvre du transfert des responsabilités pour les ressources humaines, a affirmé avoir eu des discussions très positives avec les syndicats concernés. Quant aux fonctionnaires déjà en place, « ils ont une certaine anxiété, de dire Blair Chapman, mais les commentaires généraux sont très positifs et ils sont motivés par la façon dont nous avons restructuré le gouvernement. »