Un seul poste bilingue à temps plein, mais des services dans cinq langues
C’est en décembre 2015 qu’ouvrira à Hay River le nouveau centre de soins de santé, un projet d’une valeur de 50,4 M$. Certains services demeureront toutefois dans un des anciens édifices en attendant d’être relocalisés, idéalement dans le même bâtiment. « Nous avons besoin de 500 mètres carrés, de préciser le directeur général de l’établissement, Earl Woods, pour loger les ressources humaines, les services sociaux, les soins prolongés, les départements de santé publique et de nutrition, etc. » Le directeur a tenu à préciser qu’aucun des 160 emplois ne serait coupé ni pendant ni après le transfert, et qu’au contraire, quelques nouveaux postes seraient créés. Le nouveau centre disposera d’une technologie de pointe et offrira des soins de santé primaires, des services d’urgence, de réhabilitation, de dialyse, de diagnostic et de laboratoire, une pharmacie, des archives médicales, etc. Sa conception est signée par la firme albertaine Rockliff Pierzchajlo.
L’Administration des services de santé et des services sociaux de Hay River requiert l’aide du public pour trouver un nom à son nouveau centre. Ce nom doit être inclusif et durable, prendre en considération l’histoire et la culture de la région, refléter la philosophie de soins. Les noms personnels doivent être évités, mais seront considérés si le comité consultatif perçoit comme déterminante la contribution d’une personne. Les personnes intéressées ont jusqu’au 11 avril pour soumettre leur proposition à l’adjointe de direction Erin Griffiths.
Cinq langues
Au futur centre de soins de santé de Hay River, on entend fournir des services dans cinq langues : l’anglais, le français, le crie, l’esclave du Sud et le chipewyan. Les panneaux à l’intérieur du bâtiment seront rédigés dans ces langues. « Autrement, explique Earl Woods, nous ne traduirons pas les documents, mais nous aurons plusieurs personnes qui bénéficieront d’une prime au bilinguisme et qui faciliteront la communication dans une des cinq langues mentionnées. » « Le processus, explique la coordonnatrice des services aux langues, Jackie Kruger, est que les gens doivent d’abord entrer en contact avec moi, même si je ne serai pas en poste à temps plein au départ; ensuite, nous contacterons à l’intérieur de nos services le personnel parlant la langue demandée. Ça peut être un travailleur social, par exemple, ou un physiothérapeute, qui agira à titre de facilitateur à l’extérieur de son champ d’expertise. Mais les gens ne peuvent pas s’attendre à ce que la ressource bilingue soit toujours disponible immédiatement. Il sera préférable de prendre rendez-vous. » Jackie Kruger explique qu’en utilisant le terme facilitateur plutôt que traducteur, le futur centre de soins fait l’économie de contraintes légales et économiques. Il n’y a pas de nombre défini de postes bilingues; le seul qui soit à temps plein pour l’instant est celui du médecin Coralie Boudreau.
Une partie de la documentation sera offerte en français et sur demande, Jackie Kruger s’occupera de faire traduire les documents voulus dans les langues autochtones. La coordonnatrice s’affaire actuellement à obtenir le service CanTalk, qui offrirait des services dans n’importe quelle langue 24 heures sur 24. « Quand on souffre, c’est dans notre langue, observe Jackie Kruger. C’est une notion importante qui concerne aussi la sécurité. Quand tu es servi dans ta langue maternelle, le service est plus rapide et il y a moins de risque d’erreur. »