La dernière semaine du mois d’avril est la semaine mondiale de la vaccination. On estime qu’actuellement, la vaccination permet d’éviter 2 à 3 millions de décès par an (d’après les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé). La vaccination protège notamment contre la diphtérie, la rougeole, la coqueluche, la pneumonie, la poliomyélite, la diarrhée à rotavirus, la rubéole et le tétanos.
Au Canada, les récentes éclosions de rougeole rappellent que les maladies infectieuses présentent encore une grave menace pour notre santé. Les nourrissons et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à beaucoup de maladies évitables par la vaccination et à leurs complications.
Durant la Semaine nationale de promotion de la vaccination (SNPV), Immunisation Canada invite les Canadiens et les Canadiennes à se protéger et à protéger les autres en gardant leurs vaccins à jour.
Néanmoins, il est urgent de rectifier quelques idées fausses et de comprendre que la vaccination sauve des vies.
QUELQUES IDÉES FAUSSES À CORRIGER
1. Les vaccins ont des effets secondaires nocifs à long terme qui ne sont pas encore connus. La vaccination peut même être mortelle. FAUX
Les vaccins sont très sûrs. La plupart des réactions vaccinales sont habituellement mineures et passagères, un bras douloureux ou une légère fièvre par exemple. Les manifestations post-vaccinales graves sont extrêmement rares et elles font l’objet d’un suivi et de recherches approfondies. S’il est vrai qu’un seul cas de dommage grave ou de décès dû à un vaccin est toujours un cas de trop, il n’en reste pas moins que les avantages de la vaccination dépassent largement les risques et, sans les vaccins, beaucoup, vraiment beaucoup plus de dommages et de décès seraient à déplorer.
2. Les maladies évitables par la vaccination sont quasiment éradiquées de mon pays, aussi il n’y a pas de raison de se faire vacciner. FAUX
Bien que les maladies évitables par la vaccination soient devenues rares dans de nombreux pays, les agents infectieux qui en sont responsables continuent à circuler dans certaines parties du monde sans égard des frontières. Ainsi, ces agents peuvent passer les frontières et infecter quiconque n’est pas protégé. Aussi les principales raisons de se faire vacciner sont, d’une part, se protéger soi-même et, d’autre part, protéger les personnes qui nous entourent. La réussite des programmes de vaccination dépend de la coopération de chaque individu pour assurer le bien-être de tous.
3. La grippe est juste gênante, et le vaccin n’est pas très efficace. FAUX
La grippe est beaucoup plus qu’une simple gêne. C’est une maladie grave qui tue de 300 000 à 500 000 personnes chaque année dans le monde. Les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées à la santé médiocre et toute personne atteinte d’une affection chronique, telle que l’asthme ou une cardiopathie, courent un risque plus élevé d’infection grave et de décès. C’est le meilleur moyen de limiter vos risques de contracter une mauvaise grippe et de la transmettre à d’autres personnes. Éviter la grippe signifie éviter des coûts médicaux supplémentaires et les pertes de revenus dues aux jours d’absence professionnelle ou scolaire.
4. Mieux vaut s’immuniser par la maladie que par les vaccins. FAUX
Les vaccins agissent sur le système immunitaire et entraînent une réponse immunitaire semblable à celle produite par l’infection naturelle, mais ils ne provoquent pas la maladie et ne font pas courir à la personne immunisée le risque de complications éventuelles. À l’inverse, le prix à payer pour obtenir cette immunité par une infection naturelle peut être des malformations congénitales, dans le cas de la rubéole; un cancer du foie, dans le cas du virus de l’hépatite B; ou la mort, dans le cas de la rougeole.
5. Les vaccins contiennent du mercure, qui est dangereux. FAUX
Le thiomersal est un composé organique contenant du mercure qui est ajouté à certains vaccins comme agent conservateur. C’est l’agent conservateur le plus fréquemment utilisé pour les vaccins qui se présentent en flacons multi-doses. Il n’existe aucune donnée probante attestant que la quantité de thiomersal utilisée dans les vaccins représente un risque pour la santé.
6. L’autisme est causé par les vaccins. FAUX
Il s’est avéré que l’étude de 1998 qui avait soulevé de nombreuses inquiétudes quant à la possibilité d’un lien entre le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux (ROR) et l’autisme, comportait de graves irrégularités et la revue qui avait publié cet article l’a ensuite retiré. Malheureusement, la publication de cet article avait semé un vent de panique et conduit à une chute des taux de vaccination puis, en conséquence, à des flambées des maladies visées. Aucune corrélation n’a pu être établie entre le vaccin ROR et l’autisme ou les troubles autistiques.
Liens
Programme de l’OMS (WHO) www.who.int/immunization/fr/
Immunisation Canada. http://immunize.ca/fr/events/iaw2014.aspx : Semaine nationale de promotion de la vaccination 2014